Jean 16, 21

La femme qui enfante est dans la peine parce que son heure est arrivée. Mais, quand l’enfant est né, elle ne se souvient plus de sa souffrance, tout heureuse qu’un être humain soit venu au monde.

La femme qui enfante est dans la peine parce que son heure est arrivée. Mais, quand l’enfant est né, elle ne se souvient plus de sa souffrance, tout heureuse qu’un être humain soit venu au monde.
Louis-Claude Fillion
Ce verset et le suivant contiennent une vivante comparaison empruntée à la vie de famille, qui décrit à merveille 1a rapide transformation du chagrin des apôtres en une joie très vive. D'abord le type, v. 21, puis l’antitype, v. 22. - Une femme : la femme en général ; car Jésus va signaler une loi commune et universelle. - Enfante… elle a de la tristesse. Les douleurs de l'enfantement, fruit direct du péché originel (Gen. 3, 16), sont souvent mentionnées dans la Bible d'une manière proverbiale. Cf. Is. 13, 8 ; 21, 3 ; Jer. 4, 31 ; 6, 24 ; Os. 13, 13 ; Mich. 4, 9, etc. - Lorsqu’elle a enfanté un fils. Dans le texte grec, le verbe correspondant à enfanter n’est pas le même qu’auparavant ; Fils avec l'article, le petit enfant, le fils impatiemment attendu. - Elle ne se souvient plus de la souffrance. Encore l'article : les angoisses si violentes. - Dans la joie. Avec l'article pour la quatrième fois : La joie indicible qu'éprouvent les mères. - Et la cause de cette joie, c'est d’avoir mis un homme au monde. Un homme (ici il n'y a pas d'article) ; pas seulement un enfant, un fils : l'expression la plus noble a été choisie pour le trait final. En pensant qu'elle a donné le jour à une créature si parfaite, la mère se sent heureuse et fière, et elle ne songe plus à ce que son bonheur lui a coûté de souffrances.
Pape Saint Jean-Paul II
A l'aube du salut, il y a la naissance d'un enfant, proclamée comme une joyeuse nouvelle: « Je vous annonce une grande joie, qui sera celle de tout le peuple: aujourd'hui vous est né un Sauveur, qui est le Christ Seigneur, dans la cité de David » (Lc 2, 10-11). Assurément, la naissance du Sauveur a libéré cette « grande joie », mais, à Noël, le sens plénier de toute naissance humaine se trouve également révélé, et la joie messianique apparaît ainsi comme le fondement et l'accomplissement de la joie qui accompagne la naissance de tout enfant (cf. Jn 16, 21).