Jean 20, 7
ainsi que le suaire qui avait entouré la tête de Jésus, non pas posé avec les linges, mais roulé à part à sa place.
ainsi que le suaire qui avait entouré la tête de Jésus, non pas posé avec les linges, mais roulé à part à sa place.
Et le suaire. Cf. 11, 44 ; Luc. 19, 20. De l'entrée du tombeau
S. Jean n'avait pas aperçu le saint suaire ; S. Pierre, qui était dans l'intérieur même du sépulcre et qui
examinait les choses plus à loisir, ne tarda pas à l'apercevoir. - Qu'on avait mis sur sa tête. Sa tête ! Comme
on l'a dit, « le narrateur est tout absorbé dans son sujet, il n'éprouve pas le besoin de mentionner le nom ». -
Non pas posé avec les bandelettes. D'où proviendraient de pareils détails, sinon d'un témoin qui avait tout
contemplé de ses propres yeux ? - Mais roulé à part. Soigneusement enroulé et mis à part dans un autre
endroit, sans la moindre trace de précipitation. Ce n'étaient donc pas des voleurs ou des ennemis qui avaient
violé le sépulcre ; ils n'auraient pas pris tant de soins ! Les anges s'étaient chargés de ces soins délicats après
la résurrection de N.-S. Jésus-Christ.
Les Évangiles sont écrits par des hommes qui ont été parmi les premiers à avoir la foi (cf. Mc 1, 1 ; Jn 21, 24) et qui veulent la faire partager à d’autres. Ayant connu dans la foi qui est Jésus, ils ont pu voir et faire voir les traces de son mystère dans toute sa vie terrestre. Des langes de sa nativité (cf. Lc 2, 7) jusqu’au vinaigre de sa passion (cf. Mt 27, 48) et au suaire de sa Résurrection (cf. Jn 20, 7), tout dans la vie de Jésus est signe de son mystère. A travers ses gestes, ses miracles, ses paroles, il a été révélé qu’" en Lui habite corporellement toute la plénitude de la divinité " (Col 2, 9). Son humanité apparaît ainsi comme le " sacrement ", c’est-à-dire le signe et l’instrument de sa divinité et du salut qu’il apporte : ce qu’il y avait de visible dans sa vie terrestre conduisit au mystère invisible de sa filiation divine et de sa mission rédemptrice.