Jean 4, 11

Elle lui dit : « Seigneur, tu n’as rien pour puiser, et le puits est profond. D’où as-tu donc cette eau vive ?

Elle lui dit : « Seigneur, tu n’as rien pour puiser, et le puits est profond. D’où as-tu donc cette eau vive ?
Louis-Claude Fillion
Elle demeure dans le sensible, ne pouvant s'élever encore à la signification spirituelle, à laquelle du reste elle n'était pas préparée. Mais, trait remarquable, tandis que précédemment (v. 9) elle n'avait donné à Jésus aucun titre de respect en lui adressant la parole, elle l'appelle maintenant Seigneur, impressionnée qu'elle a été par les mots « et quel est celui qui vous dit… » et par la distinction, la noblesse de Jésus. « Elle sent la présence de quelqu'un qui parle avec autorité", Watkins, p. 96. - Rien pour puiser. Dans le texte grec, ἄντλημα désigne non seulement la cruche mentionnée plus loin (v. 28), mais aussi la corde au moyen de laquelle on la descendait dans le puits. Les voyageurs orientaux se munissent d'ordinaire d'un seau en peau ou une gourde remplaçant l'urne ; on s'enroule la corde autour du corps. Les disciples avaient emporté le leur à Sichar, de sorte que Jésus n'avait en réalité rien pour puiser. - Et le puits est profond. Allégation que justifient parfaitement les chiffres cités dans la note du v. 6. - D'où avez-vous donc… Cette eau vive à frappé la Samaritaine. Son étonnement ressort d'avantage dans le texte grec qui emploie deux articles. S. Jean aime à répéter ainsi l'article pour appuyer sur une idée. Cf. 5, 30; 6, 38, 42, 44, 50, 51, 58, etc.