Jean 4, 15
La femme lui dit : « Seigneur, donne-moi de cette eau, que je n’aie plus soif, et que je n’aie plus à venir ici pour puiser. »
La femme lui dit : « Seigneur, donne-moi de cette eau, que je n’aie plus soif, et que je n’aie plus à venir ici pour puiser. »
Enfin elle change de ton et de langage. Si elle prend encore la parole (on a souvent fait la remarque qu'elle la prend beaucoup plus que Nicodème; mais
cela est si naturel!), ce n'est point désormais pour faire une objection, c'est pour adresser à Jésus la demande
par laquelle avait débuté l'entretien (v. 7) : Donnez-moi de cette eau. Cri touchant, dans lequel on a vu parfois
très à tort une pointe d'ironie. Non, quoique basée sur deux motifs bien terrestres, la requête est sérieuse et
sincère. Comment, d'ailleurs, les désirs de la Samaritaine n'auraient-ils pas été excités par la description qui
précède ? - Afin que je n'aie plus soif. C'est le premier avantage qu'elle obtiendra, si elle arrive à posséder en
elle-même cette source intarissable, perpétuellement rafraîchissante. - Et que je ne vienne plus… Second
avantage : elle ne sera plus obligée de venir chaque jour péniblement renouveler sa provision au puits de
Jacob. Dans le texte grec : « que je vienne à travers », adoptée par MM. Westcott et Hort d'après quelques
graves documents, explique très bien l'ennui d'un double voyage à travers la plaine d'El Mokna, pour venir
puiser à la fontaine. Le verbe, déjà employé au chapitre 2, 8 et 9, est propre au quatrième évangile.