Jean 4, 16
Jésus lui dit : « Va, appelle ton mari, et reviens. »
Jésus lui dit : « Va, appelle ton mari, et reviens. »
Ici commence la seconde
partie du dialogue. Après avoir attiré l'attention de la Samaritaine sur la chose mystérieuse qu'il se proposait
de lui faire gagner, après lui avoir fait pressentir sa propre dignité, Jésus donne tout à coup à l'entretien une
direction inattendue, surprenante : Va, appelle ton mari. Faut-il dire avec Rosenmüller, pour expliquer cette
brusque transition : « peut-être manque-t-il une partie du dialogue » (Scholia in h. l.) ? Faut-il se demander
avec certains interprètes quelles pouvaient bien être les intentions de Notre-Seigneur à l'égard de cet
homme ? Supposer, par exemple, qu'il désirait se révéler aux deux conjoints en même temps ? Ou bien, qu'il
ne voulait pas violer davantage les lois de la bienséance telles que ses compatriotes les entendaient (voyez la
note du v. 27)? Tout cela est peu naturel. En réalité, Jésus ne se proposait point de faire venir immédiatement
le mari, sachant bien, du reste, qu'il ne méritait pas ce nom (v. 18) : il employait cette sorte de stratagème
pour « éveiller une conscience endormie », et, en même temps, pour manifester de plus en plus son caractère
supérieur. Voilà dans quel but il frappe ce grand coup.