Jean 4, 24
Dieu est esprit, et ceux qui l’adorent, c’est en esprit et vérité qu’ils doivent l’adorer. »
Dieu est esprit, et ceux qui l’adorent, c’est en esprit et vérité qu’ils doivent l’adorer. »
On peut dire encore que les Samaritains regardant comme sainte la montagne de Garizim, près de laquelle Jacob habita, croyaient devoir y offrir à Dieu leurs adorations. Les Juifs, au contraire, pour qui la montagne de Sion était sacrée, la regardaient comme le lieu exclusivement choisi de Dieu pour y recevoir les prières des hommes. Or, comme les Juifs, de qui vient le salut, sont figure de ceux qui n'admettent que la saine doctrine, tandis que les Samaritains sont l'image de ceux qui se livrent à tous les caprices si divers de l'erreur, le mot Garizim, qui veut dire distinction ou division, représente les Samaritains, comme la montagne de Sion, qui signifie lieu d'observation, représente les Juifs.
Ce mot « vous, » littéralement, désigne les Samaritains ; dans le sens allégorique, il s'applique à ceux qui interprètent les Ecritures dans un sens contraire à celui de l'Eglise, ou dont la doctrine est tout autre et par-là même erronée. De même le pronom « nous, » dans le sens littéral, désigne les Juifs, et dans le sens allégorique, le Verbe divin, aussi bien que ceux qui ont avec lui une bienheureuse conformité et qui parviennent au salut par les Ecritures qui sont entre les mains des Juifs.
Nôtre-Seigneur répète deux fois : « L'heure vient. » La première fois, sans ajouter : « La voici, elle est venue ; » la seconde fois, en ajoutant : « Et elle est venue. » Je crois que la première fois, Nôtre-Seigneur veut exprimer l'adoration parfaite de l'âme affranchie du corps dans l'autre vie, et que la seconde fois il veut parler de celle que nous rendons à Dieu dans la vie présente avec toute la perfection possible à la nature humaine. Lors donc que sera venue la première heure prédite par le Sauveur, il nous faudra éviter la montagne des Samaritains et adorer Dieu dans Sion où est Jérusalem, qui est appelée par Jésus-Christ la cité du grand roi. C'est l'Eglise où l'oblation sainte et les victimes spirituelles sont offertes en présence de Dieu par ceux qui ont l'intelligence de la loi spirituelle. Mais lorsque l'ordre des siècles sera révolu, il ne faudra plus songer à rendre le vrai culte à Dieu dans Jérusalem, c'est-à-dire, dans l'Eglise de la terre, car les anges n'adorent pus Dieu dans Jérusalem ; ainsi ceux dont les Juifs n'étaient que la figure, adorent le Père d'une manière bien supérieure à ceux qui habitent Jérusalem. Lorsque cette heure sera venue, chaque fidèle deviendra le fils du Père. C'est pour cela que Nôtre-Seigneur ne dit pas : Vous adorerez Dieu, mais : « Vous adorerez le Père. » Dans la vie présente, les vrais adorateurs adorent Dieu en esprit et en vérité.
Si le Père cherche de tels adorateurs, c'est par Jésus-Christ qui est venu chercher et sauver ceux qui avaient péri (Lc 19), et c'est par ses divins enseignements qu'il en a fait de véritables adorateurs. Le Sauveur ajoute : « Dieu est esprit d probablement parce qu'il nous conduit à la véritable vie, et que le principe de la vin du corps elle-même vient de l'esprit.
Ou bien encore, lorsque Notre-Seigneur enseigne que Dieu qui est esprit doit être adoré en esprit, il nous fait connaître la liberté et la science de ses vrais adorateurs, et l'infinité de leurs adorations, selon ces paroles de l'Apôtre : « Là où est l'esprit de Dieu, là est la liberté. » (2 Co 3, 17.)
Ces aieux dont elle invoque l'exemple, c'est Abraham et les patriarches. C'est là, en effet, suivant la tradition, qu'Abraham offrit à Dieu son Fils Isaac.
Dans cette persuasion où elle est, elle ne lui demande aucun des biens de la terre, aucune des chose qui ont rapport à cette vie, elle ne se soucie ni de la santé, ni de l'opulence, ni des richesses, elle ne cherche qu'à s'instruire de la doctrine céleste. Elle, qui ne ressentait d'abord que les atteintes de la soif et n'était occupée que des moyens de la calmer, n'a plus qu'une pensée, celle de connaître la vérité.
Cette femme ne s'offense pas des reproches du Sauveur, elle ne songe pas à le quitter, mais pleine au contraire d'admiration, elle prolonge la conversation pour rester avec lui : « La femme lui dit : Seigneur, je vois que vous êtes un prophète, » c'est-à-dire, les secrets que vous venez de me révéler me prouvent que vous êtes un prophète.
Jésus ne résout pas aussitôt la question qui lui est proposée, mais il élève cette femme à de plus hautes considérations, ce qu'il ne fait cependant que lorsqu'elle eut reconnu qu'il était prophète, afin qu'elle ajoutât une foi entière à ce qu'il allait lui révéler : « Jésus lui dit : Femme, croyez-moi, » etc. Il lui dit : « Croyez-moi, » parce qu'en toute circonstance la foi nous est nécessaire comme la mère de tous les biens, comme l'unique moyen d'arriver au salut, et sans lequel nous ne pouvons avoir la connaissance des grandes vérités du salut. Ceux qui ne s'appuient que sur leurs propres raisonnements, sont semblables à ceux qui essaieraient de traverser la mer sans navire, ils pourront peut-être nager un instant, mais à peine se seront-ils avancés en pleine mer qu'ils seront submergés dans les flots.
Il était utile que Notre-Seigneur expliquât la raison pour laquelle les patriarches avaient adorer Dieu sur la montagne de Garizim, tandis que les Juifs l'adoraient à Jérusalem ; il n'en dit donc rien, il se contente de lui dire que le culte rendu à Dieu par les Juifs était préférable, non à cause du lieu où ils l'adoraient, mais à cause de l'esprit qui les guidait : « Vous adorez, vous, ce que vous ne connaissez pas, pour nous, nous adorons ce que nous connaissons, car le salut vient des Juifs. »
Les Samaritains, en effet, adoraient ce qu'ils ne savaient pas, parce qu'ils faisaient de Dieu un être limité par les lieux et comme divisé par parties. Dans leur pensée, il n'était donc point supérieur aux idoles, et c'est pour cela qu'ils mêlaient le culte de la divinité avec celui des démons. Les Juifs, au contraire, étaient affranchis de ces erreurs et connaissaient le seul vrai Dieu de l'univers, comme le déclare Nôtre-Seigneur : « Nous adorons ce que nous savons. » Il se met lui-même au nombre des Juifs pour répondre à l'opinion de cette femme qui le considérait comme un prophète des Juifs, et c'est pour cela qu'il dit : « Nous adorons, » bien qu'il soit évidemment celui qui reçoit les adorations de tous les hommes. Les paroles qui suivent : « Parce que le salut vient des Juifs, » ne signifient autre chose que ce sont les Juifs qui ont conservé dans toute leur pureté toutes les doctrines du salut qui se répandirent ensuite dans tout l'univers comme la connaissance de Dieu, l'horreur pour les idoles et les autres vérités dogmatiques ; notre culte même tire son origine de celui des Juifs. Nôtre-Seigneur appelle sa présence dans le monde le salut, et il dit que ce salut vient des Juifs, selon ces paroles de l'Apôtre : « Eux de qui est sorti selon la chair Jésus-Christ. » (Rm 9) Voyez comme il confirme l'autorité de l'Ancien Testament, qu'il présente comme la source de tous les biens en même temps qu'il démontre qu'il n'est point opposé à la loi.
Les Juifs vous sont donc supérieurs, ô femme, dans le culte qu'ils rendent à Dieu, mais ce culte lui-même touche à sa fin : « Car vient l'heure, (et elle est déjà venue) où les vrais adorateurs adoreront en esprit et en vérité. » Les oracles des prophètes avaient pour objet des événements éloignés, c'est pour cela que Nôtre-Seigneur dit : « Et elle est déjà venue, » pour ne point laisser croire que cette prophétie ne doit s'accomplir que longtemps après. Le fait, dit-il, est proche, et va bientôt se réaliser. Il se sert de cette expression : « Les vrais adorateurs, » pour les distinguer des faux adorateurs, qui ne cherchent dans la prière que les biens terrestres et périssables, ou dont la conduite est en opposition directe avec l'objet de leurs prières.
Le Sauveur veut parler ici de l'Eglise, où l'on offre à Dieu l'adoration véritable et la seule digne de lui. C'est pour cela qu'il ajoute : « Car ce sont là les adorateurs que cherche le Père. » Il avait toujours cherché de tels adorateurs, cependant il les laissa s'attacher à leurs anciens rites et à leurs cérémonies figuratives, par condescendance et pour les amener ainsi à la vérité.
Ou bien il veut nous apprendre que Dieu est incorporel, et que le culte que nous lui rendons doit l'être également, c'est-à-dire que nous devons lui offrir l'hommage spirituel d'un cœur pur. C'est pour cela qu'il ajoute: « Et ceux qui l'adorent doivent l'adorer en esprit et en vérité. » Les Samaritains se souciaient peu de leur âme, et au contraire s'occupaient beaucoup du corps pour lequel ils épuisaient tous les modes de purification. Nôtre-Seigneur enseigne donc à cette Samaritaine que en n'est point par les purifications du corps, mais par la pureté de ce qui est incorporel en nous, c'est-à-dire l'esprit, que nous pouvons rendre au Dieu incorporel un culte digne de lui.
Il faut adorer dans la vérité, parce que les rites et les cérémonies de l'ancienne loi n'étaient que des figures, par exemple, la circoncision, les holocaustes et les ablations de l'encens ; maintenant au contraire tout est vérité. — THEOPHYL. Ou bien encore il ajoute : « Et en vérité » parce qu'il en est beaucoup comme les hérétiques qui s'imaginent adorer Dieu en esprit, tout en se formant de fausses idées de sa divinité. Peut-être même pourrait-on dire que Nôtre-Seigneur a voulu désigner ici les deux parties de la sagesse chrétienne considérées subjectivement ; c'est-à-dire l'action et la contemplation ; l'esprit exprime la vie active selon les paroles de l'Apôtre : « Ceux qui sont poussés par l'esprit de Dieu sont les enfants de Dieu. » (Rm 8, 14.) La vérité est comme l'emblème de la vie contemplative. Ou bien enfin, aux Samaritains qui professaient cette erreur que Dieu était renfermé dans un lieu, et que c'était dans ce lieu qu'il fallait adorer Dieu, Jésus déclare que les vrais adorateurs adoreront en esprit, et non plus en circonscrivant leurs hommages dans un seul lieu ; et aux Juifs pour qui tout était ombre et figure, il enseigne que les vrais adorateurs n'adoreront plus en figure, mais en vérité. Dieu est esprit, il cherche donc des adorateurs spirituels ; il est vérité, il cherche des adorateurs véritables.
Son mari commence à venir, mais il n'est pas encore tout à fait venu. Elle regarde le Seigneur comme un prophète, et il était prophète, en effet, car il a dit de lui-même : « Il n'y a point de prophète sans honneur, si ce n'est dans sa patrie. »
Elle entame la discussion par le sujet qui la préoccupait le plus : « Nos pères, dit-elle, ont adoré sur cette montagne, et vous vous dites que Jérusalem est le lieu où il faut adorer. » C'était le grand sujet de dispute entre les Samaritains et les juifs. Les Juifs adoraient Dieu dans le temple bâti par Salomon, et se vantaient par là même d'être supérieurs aux Samaritains. Ceux-ci leur répondaient : Pourquoi vous vanter d'être en possession d'un temple que nous, Samaritains, nous n'avons pas ? Est-ce que nos pères qui, certes, ont été agréables à Dieu, l'ont adoré dans ce temple ? Nous sommes donc bien plus en droit de prier Dieu sur cette montagne où nos pères lui ont offert leurs adorations.
Le mari de cette femme est présent, le Sauveur peut donc lui dire : « Croyez-moi. » Vous avez on vous celui qui doit croire, vous êtes ici présente par votre intelligence, mais si vous ne croyez point, vous ne comprendrez point.
Nôtre-Seigneur accorde beaucoup aux Juifs, en déclarant en leur nom : « Pour nous, nous adorons ce que nous connaissons. » Ce n'est pas toutefois au nom des Juifs infidèles et réprouvés qu'il parle de la sorte, mais au nom de ceux qui ressemblèrent aux Apôtres, aux prophètes et à tous les saints, qui déposaient le prix de leurs biens aux pieds des Apôtres. (Ac 4)
Ou bien par les vrais adorateurs, il veut exclure à la fois les Juifs et les Samaritains, car bien que les Juifs fussent préférables aux Samaritains, cependant ils étaient bien inférieurs à ceux qui devaient leur succéder, et autant que la figure l'est à la vérité : « Les vrais adorateurs sont donc ceux qui ne cherchent point à circonscrire le culte de Dieu dans un seul lieu et qui l'adorent en esprit, à l'exemple de saint Paul, qui disait de lui-même : « Dieu, que je sers en esprit. »
Vous cherchiez peut-être une montagne pour prier, vous espériez être plus près de Dieu, mais celui qui habite les hauteurs des cieux s'abaisse jusqu'aux humbles ; il vous faut donc descendre pour monter. Ce sont les degrés que le chrétien fidèle dispose dans son cœur dans cette vallée de larmes (Ps 82), qui sont la figure de l'humilité. Vous voulez prier dans un temple, priez en vous-même, mais commencez par devenir le temple de Dieu ?
Ces paroles : « L'heure vient, » signifient le temps de la doctrine évangélique qui était proche, et où toutes les figure ? devaient disparaître pour céder la place à la vérité qui devait répandre ses plus pures lumières dans l'âme de ceux qui devaient embrasser la foi.
Et pourquoi Dieu cherche-t-il, pour ainsi dire avec empressement, des hommes qui l'honorent en esprit et
en vérité ? Nous l'apprenons très nettement ici. - Dieu est esprit. Le texte grec le dit avec plus de concision et
de vigueur. Rien de plus concluant que cette déduction. Dieu a une nature toute spirituelle ; à cette nature
doivent correspondre les hommages qu'on lui rend. « Dieu est invisible, incompréhensible, non mesurable ;
le Seigneur a dit que le temps était venu où Dieu devait être adoré non pas sur une montagne ou dans un
temple. Car l'Esprit ne peut être circonscrit ou confiné ; il est partout présent dans l'espace et dans le temps,
présent en plénitude en toutes conditions. C'est pourquoi, a-t-il dit, les vrais adorateurs sont ceux qui adorent
en Esprit et en vérité », S. Hilaire, De Trinit. 2, 31. - Chacun sait le bruit que les protestants ont fait à propos
de ces versets 23-24 et du culte catholique, lequel a-t-on osé prétendre, serait ici directement condamné,
attendu qu'il se compose en grande partie de rites extérieurs. Mais les préjugés et la passion ont seuls pu
aveugler nos adversaires jusqu'à ce point. Tant que l'homme n'aura pas changé de nature, tant qu'il sera
composé d'un corps et d'une âme, son adoration devra nécessairement avoir quelque chose d'extérieur : il n'y
a que les esprits purs qui puissent adorer d'une manière toute spirituelle. Ce que Jésus réprouve, c'est donc ou
un culte purement extérieur, ou un culte limité à un sanctuaire unique. Au reste, les protestants n'ont-ils pas
aussi leurs temples et leurs cérémonies, le tout bien vide, hélas ! Tandis que, par le saint sacrifice de la messe
et la présence réelle, la plus humble église catholique possède la religion en esprit et en vérité ?
Le Christ, que le Père a consacré et envoyé dans le monde (Jn 10, 36) , a fait les évêques successeurs des Apôtres et, par ces Apôtres eux-mêmes, participants de sa consécration et de sa mission. À leur tour, les évêques ont transmis légitimement dans l’Église la charge de leur ministère selon divers degrés à divers sujets. C’est ainsi que le ministère ecclésiastique, institué par Dieu, est exercé dans la diversité des ordres par ceux que déjà depuis l’Antiquité on appelle évêques, prêtres, diacres. Tout en n’ayant pas la charge suprême du pontificat et tout en dépendant des évêques dans l’exercice de leurs pouvoirs, les prêtres leur sont cependant unis dans la dignité sacerdotale ; et par la vertu du sacrement de l’Ordre, à l’image du Christ prêtre suprême et éternel (He 5, 1-10 ; 7, 24 ; 9, 11-28), ils sont consacrés pour prêcher l’Évangile et pour être les pasteurs des fidèles et célébrer le culte divin en vrais prêtres du Nouveau Testament. Participant, à leur niveau de ministère, de la charge de l’unique Médiateur qui est le Christ (1 Tm 2, 5), ils annoncent à tous la Parole de Dieu. C’est dans le culte ou synaxe eucharistique que s’exerce par excellence leur charge sacrée : là, agissant en la personne du Christ et proclamant son mystère, ils réunissent les vœux des fidèles au sacrifice de leur chef, représentant et appliquant dans le sacrifice de la messe, jusqu’à ce que le Seigneur vienne (cf. 1 Co 11, 26), l’unique sacrifice du Nouveau Testament, celui du Christ s’offrant une fois pour toutes à son Père en victime immaculée (cf. He 9, 11-28). En faveur des fidèles pénitents ou malades, ils remplissent, à un titre éminent, le ministère de la réconciliation et du soulagement ; ils présentent à Dieu le Père les besoins et les prières des fidèles (cf. He 5, 1-4). Exerçant, pour la part d’autorité qui est la leur, la charge du Christ, pasteur et chef, ils rassemblent la famille de Dieu, fraternité qui n’a qu’une âme, et, par le Christ, dans l’Esprit, ils la conduisent à Dieu le Père. Ils rendent à Dieu le Père, au milieu de leur troupeau, l’adoration en esprit et en vérité (cf. Jn 4, 24). Enfin, ils peinent à la parole et à l’enseignement (cf. 1 Tm 5, 17), croyant ce qu’ils lisent et méditent dans la loi du Seigneur, enseignant ce qu’ils croient, pratiquant ce qu’ils enseignent.
Le culte " en esprit et en vérité " (Jn 4, 24) de la Nouvelle Alliance n’est pas lié à un lieu exclusif. Toute la terre est sainte et confiée aux enfants des hommes. Ce qui est premier, lorsque les fidèles se rassemblent en un même lieu, ce sont les " pierres vivantes ", assemblées pour " l’édification d’un édifice spirituel " (1 P 2, 4-5). Le Corps du Christ ressuscité est le temple spirituel d’où jaillit la source d’eau vive. Incorporés au Christ par l’Esprit Saint, " c’est nous qui sommes le temple du Dieu vivant " (2 Co 6, 16).