Jean 4, 27
À ce moment-là, ses disciples arrivèrent ; ils étaient surpris de le voir parler avec une femme. Pourtant, aucun ne lui dit : « Que cherches-tu ? » ou bien : « Pourquoi parles-tu avec elle ? »
À ce moment-là, ses disciples arrivèrent ; ils étaient surpris de le voir parler avec une femme. Pourtant, aucun ne lui dit : « Que cherches-tu ? » ou bien : « Pourquoi parles-tu avec elle ? »
Au même instant : Correspond à notre locution « là-dessus ». Voyez Beelen, Grammat., p. 420. - Ses
disciples arrivèrent. Ils revenaient de Sichar, rapportant les provisions qu'ils étaient allés acheter (v. 9). - Et
ils s'étonnaient. C'est bien l'imparfait qu'il faut lire, d'après les meilleurs manuscrits et non l'aoriste avec la
Recepta. Ce changement de temps, est très expressif : l'aoriste raconte, l'imparfait peint. - Ils s'étonnaient…
L'étonnement des disciples tenait à la sévérité des idées juives sur les relations extérieures des hommes avec
les femmes. Le Talmud est très explicite à ce sujet. « Il ne faut pas parler avec une femme sur les places
publiques, pas même avec votre propre épouse », Joma, fol. 240, 2. Voyez, dans les recueils de Lightfoot, de
Wünsche, etc., d'autres citations curieuses. M. A. Weil, Juif contemporain, relève, en termes parfois trop
cyniques (Moïse et le Talmud, Paris, 1864, p. 270 et ss.), le mépris que les vieux Rabbins témoignaient pour
la femme. - Cependant aucun ne lui dit… Trait délicat, qui montre combien les disciples respectaient leur
Maître, et quelle haute idée ils avaient de lui, de sa conduite. - Que demandez-vous. Quel service demandez-
vous à cette femme? Ils ne pensaient guère que c'était la foi de la Samaritaine que Jésus avait cherchée.
D'après une conjecture bizarre de quelques auteurs (Alford, etc.), les disciples auraient adressé à
l'interlocutrice même de Jésus cette première parole. - Ou pourquoi parlez-vous avec elle. Quel enseignement
avez-vous à lui donner?
Les rabbins estimaient indigne d’un homme de parler avec une femme.