Jean 4, 3
Dès lors, il quitta la Judée pour retourner en Galilée.
Dès lors, il quitta la Judée pour retourner en Galilée.
Quitta. Expression forte et
pittoresque; littér. « il laissa aller ». Le départ du Sauveur fut immédiat, ainsi qu'il résulte du contexte. Nous
verrons souvent, dans l’Évangile, Jésus-Christ se retirer ainsi devant ses ennemis, tant que son « heure »,
comme il l'appelle, ne sera pas venue. Comp. 7, 1; 10, 39 et 40; 11, 54, etc. Lorsqu'un terrain a cessé d'être
propice à son ministère, ou est devenu dangereux pour sa personne, il l'abandonne lui-même et s'en va en
d'autres parages, pratiquant ainsi la recommandation qu'il fit un jour à ses apôtres (Matth. 10, 23). - Et s'en
alla de nouveau. Quoique l'adverbe soit omis par quelques manuscrits, sa présence dans C, D, L, T, et dans la
plupart des versions antiques, suffit pour garantir son authenticité. Notre évangéliste avait mentionné plus
haut, 1, 43, un premier retour de Jésus en Galilée; il en signale maintenant un second avec son exactitude
accoutumée, en vue de compléter la narration des synoptiques. En effet, il est tout à fait vraisemblable que le
voyage de Notre-Seigneur raconté ici par S. Jean ne diffère en rien de celui qu'on lit dans S. Matth., 4, 12,
dans S. Marc, 1, 14-15, et dans S. Luc, 4, 14-15. Voyez notre Synopsis evangelica, p. 17, et Mgr Fleck, SS,
quatuor evangeliorum Concordia, p. 19. - En Galilée. En combinant les quatre récits sacrés, on voit que deux
raisons s'unirent pour éloigner Notre-Seigneur de Jérusalem et de la Judée, où régnaient en maîtres des
hiérarques jaloux, et pour le conduire dans la tranquille Galilée : 1° S. Jean-Baptiste ayant été incarcéré par
Hérode Antipas, le ministère de Jésus allait commencer; 2° ce ministère, qui eût été alors infructueux aux
alentours de la capitale juive, devait pour un temps réussir à merveille chez les bons Galiléens.