Jean 4, 46

Ainsi donc Jésus revint à Cana de Galilée, où il avait changé l’eau en vin. Or, il y avait un fonctionnaire royal, dont le fils était malade à Capharnaüm.

Ainsi donc Jésus revint à Cana de Galilée, où il avait changé l’eau en vin. Or, il y avait un fonctionnaire royal, dont le fils était malade à Capharnaüm.
Louis-Claude Fillion
Il vint donc de nouveau… Il est dans les habitudes de S. Jean de signaler, en même temps que le nom d'une personne ou d'une localité, quelque circonstance extraordinaire qui les a rendus à jamais célèbres dans l’Église (Trench). Cf. 7, 50 et 19, 39; 1, 44 et 12, 21; 13, 23, 25 et 21, 20. D'ailleurs, pour Cana il s'agissait d'un prodige récent, qui vivait dans toutes les mémoires. - Il y avait un officier du roi. Le mot grec βασιλιϰός est formé de βασιλεύς, roi, et est souvent employé substantivement par Plutarque, Polybe et l'historien Josèphe, pour désigner des officiers ou fonctionnaires royaux. Cf. Cramer, s. v. C'est ici (et au v. 49) le seul endroit du Nouveau Testament où il apparaît avec cette signification. S. Jérôme le traduit par « officier du palais ». Il désigne donc un officier civil ou militaire d'Hérode Antipas; car, bien que ce prince ne fût que tétrarque, on continuait néanmoins à lui appliquer, dans le langage populaire, le titre de βασιλεύς, qui avait été celui de son père Hérode-le-Grand. Cf. Matth. 14, 9; Marc. 6, 14. C'est sans la moindre preuve que plusieurs auteurs modernes ont identifié notre βασιλιϰός à Chuza (Luc. 8, 3) ou à Manahen (Act. 13, 1). Ce détail nous introduit au cœur même du récit.