Jean 4, 48
Jésus lui dit : « Si vous ne voyez pas de signes et de prodiges, vous ne croirez donc pas ! »
Jésus lui dit : « Si vous ne voyez pas de signes et de prodiges, vous ne croirez donc pas ! »
Jésus fait à l'officier une réponse bien sévère. Mais il procéda de la même façon en d'autres
circonstances analogues (Cf. Matth. 15, 23, 24 et parall.; Matth. 17, 16 et parall.). Il aimait à exciter la foi des
suppliants; or, comme on l'a maintes fois répété à la suite de S. Jean Chrysostome et de S. Grégoire le Grand,
celle du βασιλιϰός semble avoir été entachée de plus d'une imperfection. Cet homme croyait probablement,
d'après le v. 49, que la présence de Jésus était nécessaire pour la guérison, que sa puissance ne s'étendait que
sur les maladies et non sur la mort, etc. Au surplus, Notre-Seigneur s'adresse moins au malheureux qu'à
l'ensemble des assistants : c'est donc sur toute la foule que retombe le reproche. - Des signes et des prodiges
(Ce dernier mot n'est pas employé ailleurs par S. Jean). Deux substantifs souvent combinés dans le Nouveau
Testament, pour représenter les miracles sous leurs aspects divers. Cf. Matth. 24, 24; Marc. 13, 22; Act 2, 22,
43; 4, 30; 5, 12; 6, 8; 7, 36; 8, 13; 14, 3; 15, 12; Rom. 15, 19; 2 Cor. 12, 12; Hebr. 2, 4, etc. « Le premier
désigne le miracle relativement au fait du monde invisible qu'il manifeste; le second le caractérise
relativement à la nature extérieure dont il brave les lois ». Le premier suggère aux témoins du prodige une
vérité supérieure garantie par lui; le second s'en tient aux effets éclatants qui sont produits. Voyez l’Évangile
selon S. Matth., p. 151 et s.; Trench, Synonymes du N. Testament, § 41. - Si vous ne voyez… vous ne croyez.
« Les Juifs demandent des signes », dira pareillement S. Paul, 1 Cor. 1, 22. Déjà le v. 45 l'a insinué, à ces
Galiléens il fallait des miracles avant tout; point de foi sans miracle; voir d'abord et croire ensuite. Jésus
préférerait au contraire la foi indépendamment des prodiges : « Heureux ceux qui croient sans avoir vu »,
Joan. 20, 29. Telle avait été celle des Samaritains, v. 39 et 41.