Jean 4, 52
Il voulut savoir à quelle heure il s’était trouvé mieux. Ils lui dirent : « C’est hier, à la septième heure, (au début de l’après-midi), que la fièvre l’a quitté. »
Il voulut savoir à quelle heure il s’était trouvé mieux. Ils lui dirent : « C’est hier, à la septième heure, (au début de l’après-midi), que la fièvre l’a quitté. »
Jésus, fatigué par la route, s'était assis au bord du puits. Il était environ midi (Jn 4,6). Voilà que commencent les mystères. Car ce n'est pas pour rien que Jésus est fatigué; ce n'est pas pour rien, qu'est fatiguée la Force de Dieu; ce n'est pas pour rien qu'est fatigué celui qui refait les forces des fatigués; ce n'est pas sans raison qu'est fatigué celui dont l'absence cause nos fatigues, dont la présence nous fortifie. Jésus cependant est fatigué, et il est fatigué par la route; il s'assied, et il s'assied au bord du puits, et c'est à midi qu'il s'assied, f atigué. Tout cela suggère quelque chose, veut indiquer quelque chose; tout cela nous rend attentifs, nous exhorte à frapper. Qu'il nous ouvre donc lui-même, à nous comme à vous, celui qui a daigné nous exhorter en disant: Frappez, et il vous sera ouvert (Mt 7,7). C'est pour toi que Jésus est fatigué par la route. Nous trouvons Jésus, qui est la Force même, et nous trouvons Jésus qui est faible, fort et faible. Fort, car au commencement le Verbe était, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu; il était au commencement auprès de Dieu (Jn 1,1-2). Voulez-vous voir à quel point ce Fils de Dieu est fort? Par lui tout s'est fait, et rien de ce qui s'est fait ne s'est fait sans lui (Jn 1,3), et il a tout fait sans effort. Qu'y a-t-il donc de plus fort que celui par qui tout a été fait sans effort?
Veux-tu connaître sa faiblesse? Le Verbe s'est fait chair, et il a habité parmi nous (Jn 1,14). La force du Christ t'a créé, la faiblesse du Christ t'a recréé. La force du Christ a fait exister ce qui n'existait pas, la faiblesse du Christ a empêché de périr ce qui existait. Il nous a créés par sa force, il est venu nous chercher par sa faiblesse.
Ainsi donc Jésus est faible, lui qui est fatigué par la route. La route, c'est la chair, assumée pour nous. Quelle route, en effet, parcourt-il, celui qui est partout, celui qui n'est absent nulle part? Où va-t-il, ou bien d'où vient-il? N'est-ce pas en ce sens qu'il vient pour nous, et qu'il a assumé la forme d'une chair visible? Parce qu'il a daigné venir à nous maintenant pour apparaître en ayant assumé la forme de serviteur, cette assomption de la chair, voilà quelle route il a prise. Aussi, cette fatigue de la route est-elle autre chose que la fatigue produite par la chair? Jésus est faible dans la c hair, mais toi, ne sois pas faible, sois fort dans sa faiblesse, car la faiblesse de Dieu est plus forte que l'homme (1Co 1,25).
Veux-tu connaître sa faiblesse? Le Verbe s'est fait chair, et il a habité parmi nous (Jn 1,14). La force du Christ t'a créé, la faiblesse du Christ t'a recréé. La force du Christ a fait exister ce qui n'existait pas, la faiblesse du Christ a empêché de périr ce qui existait. Il nous a créés par sa force, il est venu nous chercher par sa faiblesse.
Ainsi donc Jésus est faible, lui qui est fatigué par la route. La route, c'est la chair, assumée pour nous. Quelle route, en effet, parcourt-il, celui qui est partout, celui qui n'est absent nulle part? Où va-t-il, ou bien d'où vient-il? N'est-ce pas en ce sens qu'il vient pour nous, et qu'il a assumé la forme d'une chair visible? Parce qu'il a daigné venir à nous maintenant pour apparaître en ayant assumé la forme de serviteur, cette assomption de la chair, voilà quelle route il a prise. Aussi, cette fatigue de la route est-elle autre chose que la fatigue produite par la chair? Jésus est faible dans la c hair, mais toi, ne sois pas faible, sois fort dans sa faiblesse, car la faiblesse de Dieu est plus forte que l'homme (1Co 1,25).
Il leur demanda l'heure... C'est un contrôle assurément,
mais qui provenait de la foi, non du doute. L'officier royal veut être à même de rattacher à Jésus, et à lui seul,
la guérison de son enfant. - Il s'était trouvé mieux : gracieuse formule qu'Arien, Dissert. Epict. 3, 10, 13,
place dans la bouche d'un médecin. Le détail hier semble tout d'abord assez étonnant, quoiqu'il y ait six ou sept heures de marche entre Cana et Capharnaüm. En effet, la septième heure, interprétée à la façon ordinaire
des Juifs, équivaut à une heure de l'après-midi : comment donc le maître et ses serviteurs ne se seront-ils
rencontrés que le lendemain, en supposant même que ces derniers se fussent seulement avancés à une petite
distance de Capharnaüm? Divers commentateurs profitent de cette difficulté pour faire prévaloir le système
d'après lequel S. Jean compterait les heures d'après la mode romaine, non d'après celle des Juifs : dans ce cas,
la septième heure correspondrait à sept heures du soir, et le mot hier s'expliquerait sans peine. Mais il n'est
nullement démontré que ce système soit vrai (nous le discuterons plus tard; voyez 1, 39; 4, 6; 19, 14, et les
commentaires. D'autres, pour éliminer la difficulté, supposent, malgré le contexte (v. 50) et malgré les
vraisemblances psychologiques, que le père passa la nuit à Cana ou dans quelque hôtellerie intermédiaire, et
ne rentra chez lui que dans la matinée du jour suivant. La meilleure solution consiste à dire, avec la plupart
des interprètes, que la rencontre du maître et des serviteurs n'eut lieu qu'après le coucher du soleil; or, la
journée juive commençant précisément le soir, à l'heure où cet astre disparaît à l'horizon, on pouvait dire sans
qu'une nuit se fût nécessairement écoulée dans l'intervalle. - La fièvre l'a quitté. L'expression suppose une
guérison complète et instantanée.