Jean 5, 11
Il leur répliqua : « Celui qui m’a guéri, c’est lui qui m’a dit : “Prends ton brancard, et marche !” »
Il leur répliqua : « Celui qui m’a guéri, c’est lui qui m’a dit : “Prends ton brancard, et marche !” »
Il leur répondit. Il a sa réponse toute prête, réponse très simple et parfaitement légitime. -
Celui-là même qui m'a guéri. (ὁ ποιήσας με ὑγιῆ). Combien ces mots disaient pour lui ! Guéri d'un mal qui
avait duré trente-huit ans. - Il m'a dit. Lui, lui-même. C'est là le mot important de la proposition. Sur cet
emploi emphatique du pronom ἐϰεῖνος, si fréquent dans S. Jean, voyez la Préface, § 6, 2. Cf. 1, 18, 33 ; 9,
37 ; 10, 1; 12, 48; 14, 21, 26, etc. On devine sans peine le sous-entendu qui est caché sous ce rapprochement
entre le miracle et l'ordre de Jésus. Celui qui a manifesté si visiblement son autorité divine en me guérissant
n'était-il pas en droit de me permettre d'emporter mon lit malgré le repos du sabbat ? « Celui qui m’a rendu la
santé n’avait-il pas le droit de m’intimer en même temps des ordres? » S. Aug. Traité 17 in h. l. Les Rabbins
l'enseignaient eux-mêmes : « Si un prophète te dit de transgresser un article de la loi, écoute-le, sauf s'il
t'engage à l'idolâtrie ». Sanhédr, f. 90, 1.