Jean 5, 15
L’homme partit annoncer aux Juifs que c’était Jésus qui l’avait guéri.
L’homme partit annoncer aux Juifs que c’était Jésus qui l’avait guéri.
Cet homme alla. Sur le champ ; trait pittoresque. - Et annonça (la Recepta et les manuscrits A, B, Γ, Δ, Π,
etc., ont ἀνήγειλεν, comme la Vulgate; א, C, L, etc., lisent εἶπεν, variante moins probable). Aux Juifs... Tout
naturellement, les exégètes ont essayé de déterminer le mobile de ce prompt message. Quelques-uns n'ont
pas craint de voir ici un acte de profonde malice, une odieuse dénonciation ; mais rien absolument ne justifie
dans le texte une pareille conjecture. On est allé, ce semble, trop loin aussi dans un sens opposé, quand on a
fait du paralytique un courageux apôtre, comme s'il eût voulu directement convertir les Juifs à Jésus. Le plus
naturel consiste à dire que cet homme, d'un naturel timide et simple (comparez l'aveugle-né par mode de
contraste, 9, 9-27), songea tout d'abord à porter aux hiérarques la réponse qu'il n'avait pu leur faire au
premier moment, v. 12 : il se lavait ainsi de l'accusation qu'ils avaient lancée contre lui (v.10), et en même
temps il dégageait la responsabilité de Jésus, dont l'autorité se trouvait attestée par un prodige éclatant.
Remarquez, à ce point de vue, la manière délicate dont il annonça la chose : qui l'avait guéri (comme au v.
11). Les Juifs (v. 12) lui avaient demandé : « Quel est celui qui t'a dit d'emporter ton grabat » ?