Jean 5, 6
Jésus, le voyant couché là, et apprenant qu’il était dans cet état depuis longtemps, lui dit : « Veux-tu être guéri ? »
Jésus, le voyant couché là, et apprenant qu’il était dans cet état depuis longtemps, lui dit : « Veux-tu être guéri ? »
Voici qu'à son tour le divin Thaumaturge apparaît sur la scène.
Comme Jésus est bien à sa place, parmi cet assemblage de toutes les misères humaines ! - L'ayant vu couché
(κατακείμενον, comme au v. 3) : misérablement étendu sur son grabat, et à peu près sans espoir de guérison
(v. 7). - Et sachant, γνούς. D'ordinaire, c'est le verbe οιδα qui est employé par l'évangéliste pour marquer la
science surnaturelle de Jésus et son intuition divine (Cf. 13, 1, 3, 7, etc), d'où l'on a quelquefois conclu qu'en
cette circonstance le Sauveur aurait pris des informations au sujet du malade; mais une pareille déduction est
contraire à l'esprit du récit, car nous voyons plus loin (v. 14) que Jésus lisait au fond du cœur de l'infirme
comme dans un livre ouvert. Cf. 4, 18. - Veux-tu être guéri ? Étrange question, ce semble : le malade
n'était-il pas précisément auprès de la piscine pour recouvrer la santé ? Et pourtant cette question a un but
très accentué : Jésus voulait exciter l'attention du paralytique, faire naître en lui la foi et l'espérance, ainsi
qu'en d'autres occasions analogues. Voyez S. Jean Chrys. Hom. 36 in Joan. C'est comme s'il lui eût dit : N'y
a-t-il pas pour toi d'autre moyen d'être guéri que celui qui t'a manqué jusqu'ici ? Aussi use-t-il du verbe le
plus expressif, θέλεις, qui indique une volonté bien arrêtée, au lieu d'employer βούλει, qui marque souvent
une intention, une velléité. Cette première parole de Jésus au malade est donc simplement préparatoire. Nous
en entendrons deux autres : un commandement (v. 8) et une exhortation (v. 14).