Jean 5, 7

Le malade lui répondit : « Seigneur, je n’ai personne pour me plonger dans la piscine au moment où l’eau bouillonne ; et pendant que j’y vais, un autre descend avant moi. »

Le malade lui répondit : « Seigneur, je n’ai personne pour me plonger dans la piscine au moment où l’eau bouillonne ; et pendant que j’y vais, un autre descend avant moi. »
Louis-Claude Fillion
Le malade lui répondit (ο ασθενων Cf. XI, 1). Il ne répond pas directement à la question de Jésus, mais bien à sa pensée telle que nous venons de l’exprimer. Notez l'appellation respectueuse Seigneur, κύριε, qu'il lui adresse tout d'abord. - Je n'ai personne. Parole si simple, et pourtant plus éloquente qu'un long discours. On ne saurait plus vivement décrire une détresse profonde et un complet abandon. Oui, il voulait la guérison, comme le manifestait sa présence auprès de la merveilleuse piscine ; mais la « conditio sine qua non » n'existait pas pour lui, d'après son naïf et douloureux commentaire. - Pour me jeter dans la piscine (ταραχθη comme au v. 4). Le verbe βάλλειν, jeter, dépeint d'une manière toute graphique le mouvement rapide qui était nécessaire pour profiter du céleste bienfait. - Pendant que j'y vais : sans aide, en me traînant péniblement et lentement. Il est touchant de lui entendre raconter sa navrante histoire sur un ton de grande résignation ; il avait dû lui-même être profondément touché de voir un inconnu lui témoigner de l'intérêt. Mais sa misère va enfin cesser.