Jean 6, 19
Les disciples avaient ramé sur une distance de vingt-cinq ou trente stades (c’est-à-dire environ cinq mille mètres), lorsqu’ils virent Jésus qui marchait sur la mer et se rapprochait de la barque. Alors, ils furent saisis de peur.
Les disciples avaient ramé sur une distance de vingt-cinq ou trente stades (c’est-à-dire environ cinq mille mètres), lorsqu’ils virent Jésus qui marchait sur la mer et se rapprochait de la barque. Alors, ils furent saisis de peur.
Par une tempête si
violente, il est bien évident que les voiles devenaient inutiles ou plutôt dangereuses ; les disciples durent
donc avancer lentement et péniblement à la rame. - Environ vingt-cinq ou trente stades. Trait spécial, qui
dénote un témoin oculaire habitué à naviguer sur le lac, puisqu’il connaît les distances malgré la nuit. Le
environ est délicat. Le stade équivalant à 184 mètres 84 centimètres, la distance approximative indiquée par
S. Jean est de 5 ou 6 kilomètres. S. Matthieu, autre témoin oculaire, dit en termes généraux que la barque se
trouvait alors au milieu de la mer de Galilée. Le lac ayant environ 40 stades, ou 9 kilomètres, d’après
Josèphe, on était en réalité plus rapproché du rivage occidental. - Ils virent Jésus. Dans le texte grec, le temps
présent est pittoresque : tout à coup, ils voient Jésus, ou plutôt ils le contemplent, si nous voulons rendre
entièrement l’expression grecque : ils sont absorbés comme on l’est par une vision terrible. En effet, disent
les deux autres narrateurs, ils croyaient que c’était un fantôme. - Qui marchait sur la mer. Majestueusement,
tranquillement, comme le roi de la nature. Plus loin, 21, 1, la locution signifiera : « sur le bord de la mer » ;
mais elle désigne évidemment ici la mer elle-même, d’après l’ensemble du contexte, malgré les prétentions
vraiment absurdes de quelques exégètes rationalistes. - Et qui s’approchait de la barque. Jésus s’approchait
de la barque pour y monter. - Et ils eurent peur. ; « et ils poussèrent des cris de frayeur », Matth. 14, 26. La
scène se passait entre trois et six heures du matin, lisons-nous encore dans les autres narrations (« à la
quatrième veille de la nuit »). La barque, à cause de l’ouragan, avait mis un temps bien long pour franchir
une courte distance.