Jean 6, 2
Une grande foule le suivait, parce qu’elle avait vu les signes qu’il accomplissait sur les malades.
Une grande foule le suivait, parce qu’elle avait vu les signes qu’il accomplissait sur les malades.
..le suivait.. Cet imparfait, qui contraste avec les présents des versets 1
(« s'en alla ») et 3 (« monta »), marque comme d’ordinaire un fait réitéré : il rend le tableau très vivant. - Une
multitude nombreuse « de toutes les villes », ajoute S. Marc. Le Précurseur venait d’être martyrisé, les Douze
avaient prêché dans tout le pays l’avènement du Messie : tout le monde accourait donc maintenant auprès de
Jésus. - Parce que introduit un autre motif principal de ce concours : ils voyaient les miracles qu’il faisait.
Les foules ont toujours été nombreuses autour des thaumaturges, et Jésus était le plus grand et le plus
compatissant de tous. Les deux nouveaux imparfaits sont encore à noter, parce qu’ils supposent des miracles
fréquents, qui attiraient constamment des multitudes grossissantes. S. Jean résume par cette formule le
ministère galiléen du Sauveur ; du reste, il en avait exposé antérieurement le début, 4, 43 et ss. Interrompu
par un voyage à Jérusalem, 5, 1-27, ce ministère se poursuit maintenant. Les synoptiques ont aussi de temps
à autre des formules analogues pour abréger et résumer : Matth. 4, 24 ; 8,, 16 ; 9, 35 ; 15, 30 ; Mar. 6, 56 ;
Luc. 9, 11 etc. « Ils voyaient » ne rend pas toute l’énergie du grec ἐθεῶρουν, qui exprime toujours un regard
réfléchi, attentif. Cf. 2, 23 ; 7, 1 ; 12, 45 ; 14, 19 ; 16, 16, etc.