Jean 6, 31
Au désert, nos pères ont mangé la manne ; comme dit l’Écriture : Il leur a donné à manger le pain venu du ciel. »
Au désert, nos pères ont mangé la manne ; comme dit l’Écriture : Il leur a donné à manger le pain venu du ciel. »
Nos pères ont mangé. Ils insinuent, par un rapprochement emprunté
aux débuts de la théocratie, quelle sorte de miracle pourrait les satisfaire, et en même temps ils opposent à
Jésus l’autorité de Moïse, qu’ils croient, jusqu’à preuve contraire, bien supérieure à la sienne. - La manne
dans le désert. Sur ce célèbre prodige, voyez Ex. 16, 4 et ss. ; Num. 11, 6 et ss. ; Sap. 16, 20 et 21 ; F.
Vigouroux, la Bible et les découvertes modernes, t. 2, p. 489 et ss. de la 4ème éd. - Ainsi qu’il est écrit. Ils
relèvent la grandeur du prodige au moyen d’une citation biblique tirée du psaume 78, verset 24 (Cfr. Neh. 9,
15). - Il leur a donné à manger le pain du ciel (pour marquer le lieu d’origine de la manne). Tandis que le
pain de Jésus, tout miraculeux qu’il fût, provenait de la terre comme les autres pains. S’il désire gagner leur
foi, qu’il leur donne un signe du ciel, lui aussi ! Il n’est pas sans intérêt d’ajouter que, d’après l’enseignement
rabbinique, Moïse étant le type du Messie, ce dernier devait renouveler en leur donnant plus d’éclat tous les
miracles de Moïse, et en particulier celui de la manne. « Tel fut le premier rédempteur, tel fut le dernier. Le
premier a fait descendre la manne, le dernier la fera descendre aussi », Midrasch Koheleth, ap. Lightfoot,
Horae hebr. Et tal. in h.l. Les anciens écrivains juifs parlent d’ailleurs très volontiers de la manne : par
exemple Philon, De Profugis, § 25. Cf Siegfried, Philo d’Alexandrie, p. 229.