Jean 6, 36

Mais je vous l’ai déjà dit : vous avez vu, et pourtant vous ne croyez pas.

Mais je vous l’ai déjà dit : vous avez vu, et pourtant vous ne croyez pas.
Louis-Claude Fillion
Les Juifs n’avaient donc qu’à saisir le pain de vie placé à la portée de leurs mains, et qu’à se l’assimiler ensuite ; malheureusement, comme Jésus le leur dit ici avec tristesse, ils refusaient de le toucher ; ils refusaient de croire, malgré tous les moyens employés par Dieu pour faciliter leur foi. - Mais je vous l’ai dit… Cette ligne ne se trouvant pas dans les pages qui précèdent, Ewald a conclu, bien à tort, qu’une feuille du manuscrit aurait été perdue entre les chapitres 5 et 6 ! Mais Notre-Seigneur ne prétend pas citer textuellement une de ses paroles antérieures ; il se contente de rappeler à son auditoire l’esprit et le sens du langage qu’il avait tenu au début de l’entretien actuel. En effet, au verset 26, il accusait formellement les Juifs de voir les miracles qu’il opérait, et néanmoins de ne pas croire en lui. - Vous m’avez vu… Lé répétition de « et » renforce l’idée, et met en relief le « contraste choquant » qui existe entre les deux faits rapprochés l’un de l’autre. Ne point connaître seulement par ouï-dire, mais avoir contemplé de ses propres yeux, jouir par conséquent de la plus parfaite évidence, et ne pas croire, c’est le comble de la perversité. Et voici que naguère, verset 30, ils promettaient d’avoir la foi à la condition qu’il leur fût donné de voir ! - Et vous ne croyez pas. Cf. 5, 38, 40, 43. Ce reproche n’était que trop légitime : la masse du peuple juif demeurait incrédule.