Jean 6, 53

Jésus leur dit alors : « Amen, amen, je vous le dis : si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez pas son sang, vous n’avez pas la vie en vous.

Jésus leur dit alors : « Amen, amen, je vous le dis : si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez pas son sang, vous n’avez pas la vie en vous.
Louis-Claude Fillion
Jésus leur dit donc… Notre-Seigneur, sans s’expliquer davantage, non seulement renouvelle sa promesse sous le sceau de serment, pour ainsi dire (en vérité, en vérité, je vous le dis), mais il la transforme en un urgent précepte, affirmant de la façon la plus énergique la nécessité de la communion sacramentelle. A la mention de sa chair, il ajoute même celle de son sang ; mais il reste muet sur le mode de sa présence dans le divin sacrement, car ce devait être plus tard l’objet d’une révélation spéciale. - Si vous ne mangez … et si vous ne buvez... Ce tour négatif donné au commandement le rend plus expressif et plus universel. - La chair du Fils de l’homme … son sang. Ordre bien étrange de toutes manières, mais particulièrement lorsqu’il s’adressait à un peuple auquel le sang était interdit comme nourriture. - Vous n’aurez pas la vie en vous. ( « vous n’avez pas » en grec ; le présent marque mieux la certitude). Comment pourraient-ils vivre sans s’approcher de la source de la vie, sans consommer le pain de vie (versets 48-52). ?
Catéchisme de l'Église catholique
Le Seigneur nous adresse une invitation pressante à le recevoir dans le sacrement de l’Eucharistie : " En vérité, en vérité, je vous le dis, si vous ne mangez la Chair du Fils de l’homme et ne buvez son Sang, vous n’aurez pas la vie en vous " (Jn 6, 53).

" De ce jour ". Ce mot, épiousios, n’a pas d’autre emploi dans le Nouveau Testament. Pris dans un sens temporel, il est une reprise pédagogique de " aujourd’hui " (cf. Ex 16, 19-21) pour nous confirmer dans une confiance " sans réserve ". Pris au sens qualitatif, il signifie le nécessaire à la vie, et plus largement tout bien suffisant pour la subsistance (cf. 1 Tm 6, 8). Pris à la lettre (épiousios : " sur-essentiel "), il désigne directement le Pain de Vie, le Corps du Christ, " remède d’immortalité " (S. Ignace d’Antioche) sans lequel nous n’avons pas la Vie en nous (cf. Jn 6, 53-56). Enfin, lié au précédent, le sens céleste est évident : " ce Jour " est celui du Seigneur, celui du Festin du Royaume, anticipé dans l’Eucharistie qui est déjà l’avant-goût du Royaume qui vient. C’est pourquoi il convient que la Liturgie eucharistique soit célébrée " chaque jour ".