Jean 6, 56

Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi, je demeure en lui.

Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi, je demeure en lui.
Louis-Claude Fillion
Autre face de la même démonstration. Par la sainte communion, le chrétien s’identifie à N.-S. Jésus-Christ ; or, Jésus-Christ est éternel. - Celui qui mange, comme au verset 55. - Demeure en moi. Remarquez de nouveau l’emploi du présent : il demeure et demeure encore. L’expression « demeurer en quelqu’un » est une de celles dont S. Jean se sert le plus volontiers pour marquer une union très étroite entre deux êtres, Cf. 14, 10, 20 ; 15, 4, 5 ; 17, 21 ; 1 Joan. 3, 24 ; 4, 15, 16, etc. - Et moi en lui. Réciprocité pleine de condescendance et de douceur. Le manuscrit D ajoute ici une curieuse glose : « De même que le Père est en moi et moi dans le Père. En vérité, en vérité, je vous le dis, à moins que vous ne receviez le corps du Fils de l’homme comme le pain de vie, vous n’avez pas la vie en lui. »
Catéchisme de l'Église catholique
La communion accroît notre union au Christ. Recevoir l’Eucharistie dans la communion porte comme fruit principal l’union intime au Christ Jésus. Le Seigneur dit en effet : " Qui mange ma Chair et boit mon Sang demeure en moi et moi en lui " (Jn 6, 56). La vie en Christ trouve son fondement dans le banquet eucharistique : " De même qu’envoyé par le Père, qui est vivant, moi, je vis par le Père, de même, celui qui me mange, vivra, lui aussi, par moi " (Jn 6, 57) :
Pape Saint Jean-Paul II
De plus, le sang du Christ révèle à l'homme que sa grandeur, et donc sa vocation, est le don total de lui-même. Parce qu'il est versé comme don de vie, le sang de Jésus n'est plus un signe de mort, de séparation définitive d'avec les frères, mais le moyen d'une communion qui est richesse de vie pour tous. Dans le sacrement de l'Eucharistie, celui qui boit ce sang et demeure en Jésus (cf. Jn 6, 56) est entraîné dans le dynamisme de son amour et du don de sa vie, afin de porter à sa plénitude la vocation première à l'amour qui est celle de tout homme (cf. Gn 1, 27; 2, 18-24).