Luc 1, 20
Mais voici que tu seras réduit au silence et, jusqu’au jour où cela se réalisera, tu ne pourras plus parler, parce que tu n’as pas cru à mes paroles ; celles-ci s’accompliront en leur temps. »
Mais voici que tu seras réduit au silence et, jusqu’au jour où cela se réalisera, tu ne pourras plus parler, parce que tu n’as pas cru à mes paroles ; celles-ci s’accompliront en leur temps. »
Le
signe accordé à Zacharie est en même temps une punition sévère : et voici que tu sera muet… L'ange ajoute
aussitôt : et tu ne pourras plus parler. Zacharie ne demeurera silencieux que parce qu'il lui sera impossible de
parler. Ces derniers mots ne sont donc pas une tautologie, comme on l'a prétendu sans raison. Le mutisme
miraculeux de Zacharie durera jusqu'au jour où ces choses arriveront, c'est-à-dire, jusque vers l'époque de la
naissance de l'enfant, plus exactement jusqu'au jour de sa circoncision. La cause du châtiment est ensuite
clairement indiquée ; Zacharie n'est pas puni pour avoir demandé un signe : d'autres l'avaient fait avant lui,
presque dans les mêmes termes (comp. Gen. 15, 8 ; Jud. 6, 47) sans que le Seigneur leur adressât le moindre
reproche. Il est châtié, l'ange le dit, parce que sa foi a un moment défailli, parce que lui, prêtre du Très-Haut,
a mis en doute la vérité des paroles d'un messager divin. Les premiers exégètes chrétiens aimaient déjà à
montrer le rapport parfait qui existe entre la faute de Zacharie et sa punition : « Pour que celui qui a exprimé
son incrédulité en parlant, apprenne à croire en se taisant. », Vén. Bède, h. l. - Gabriel, avant de se retirer,
affirme que toutes ses paroles se réaliseront en leur temps, au temps d'ailleurs prochain, que la Providence de
Dieu avait fixé de toute éternité.