Luc 1, 41
Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie d’Esprit Saint,
Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie d’Esprit Saint,
Arrivée au terme de son voyage, Marie se fit indiquer la maison de
Zacharie, et, étant entrée, elle salue Elisabeth. « Elle lui souhaita la paix », dit la version syriaque, faisant
allusion aux paroles dont la Sainte Vierge se servit suivant la coutume pour saluer sa cousine. L'évangéliste
signale cette salutation à cause des merveilleux effets qu'elle produisit sur-le-champ. C'était le signal attendu
par la grâce. A l'instant même, l'enfant d'Elisabeth reconnut à sa manière la présence de son Messie et de son
Dieu : l'enfant tressaillit en son sein. Quoique toutes les mères sentent parfois leurs enfants s'agiter en leur
sein, il est évident que S. Luc a voulu relater ici un fait extraordinaire, un tressaillement surnaturel, qui eut
pour cause la proximité du Verbe incarné (« Divinement dans l’enfant, non humainement par l’enfant », S.
Ambr.). Le Précurseur saluait ainsi le Rédempteur. « Celui qu’il n’a pas pu saluer de la langue et de la voix,
dans l’exultation de son âme, il l’a salué avec ses gestes ». Ludolph. Saxon. Vita J. C. p. 1, c. 6. Comp.
Bossuet, l. c. 3è élév. Au même instant, Elisabeth fut remplie du Saint-Esprit, et ce divin Esprit lui révéla
soudain tout ce qui s'était passé en Marie, comme nous allons le voir par les versets suivants.
" Tu es bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de tes entrailles, est béni ". Après la salutation de l’ange, nous faisons nôtre celle d’Elisabeth. " Remplie de l’Esprit Saint " (Lc 1, 41), Elisabeth est la première dans la longue suite des générations qui déclarent Marie bienheureuse (cf. Lc 1, 48) : " Bienheureuse celle qui a cru... " (Lc 1, 45) ; Marie est " bénie entre toutes les femmes " parce qu’elle a cru en l’accomplissement de la parole du Seigneur. Abraham, par sa foi, est devenu une bénédiction pour " toutes les nations de la terre " (Gn 12, 3). Par sa foi, Marie est devenue la mère des croyants grâce à laquelle toutes les nations de la terre reçoivent Celui qui est la bénédiction même de Dieu : Jésus, le fruit bénit de tes entrailles ".