Luc 1, 50
Sa miséricorde s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent.
Sa miséricorde s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent.
Car la miséricorde de Dieu n'est pas restreinte à une seule génération, mais elle s'étend à perpétuité de génération en génération.
Et sa miséricorde s'étend d'âge en âge sur ceux qui le craignent. De ces dons particuliers, Marie s'élève jusqu'aux jugements de Dieu, qui embrassent l'universalité du genre humain dont elle décrit l'état: « Et sa miséricorde, dit-elle, s'étend de génération en génération sur ceux qui le craignent ». Elle semble dire: Ce n'est point seulement pour moi qu'il a fait de grandes choses, mais dans toute nation, celui qui a la crainte de Dieu est sûr d'obtenir ses faveurs.
C'est par cette miséricorde qu'il existe d'âge en âge, que j'ai conçu et qu'il s'est uni lui-même à un corps vivant, pour traiter l'affaire de notre salut par un sentiment d'amour. Toutefois, sa miséricorde ne s'exerce pas indist inctement, mais sur ceux qui dans toute nation sont soumis à la crainte de Dieu. Voilà pourquoi Marie ajoute: « Sur ceux qui le craignent »,c'est-à-dire, sur ceux que le repentir amène à la foi et à une vraie pénitence, car ceux qui résistent avec obstination se sont fermé, par leur incrédulité coupable, la porte de la miséricorde. - Theophyl. Ou bien encore, ces paroles signifient que ceux qui craignent Dieu obtiendront miséricorde, et dans cette génération, c'est-à-dire, dans le siècle présent, et dans la génération future, ou dans le siècle à venir, et qu'ils recevront le centuple en ce monde, et dans la vie future une récompense beaucoup plus grande.
Deuxième
strophe, vv. 50-53. La mère du Christ généralise maintenant sa pensée : elle loue la bonté divine s'exerçant
d'une manière universelle envers les humbles et les petits. Elle ne parle donc plus directement d'elle-même et
des faveurs spéciales dont elle a été l'objet. Néanmoins, tout ce qu'elle va dire lui convient encore à un degré
suréminent. Quelle pauvre a été plus enrichi ? Quelle âme humble plus élevée ? Le v. 50 émet l'idée
principale, qui est ensuite développée par des exemples dans les trois suivants. - Sa miséricorde … sur ceux
qui le craignent. La crainte de Dieu était, sous l'Ancien Testament, une vertu des plus étendues, qui
comprenait, de même que la justice, des devoirs très multiples, et l'accomplissement parfait des volontés
célestes. Voilà pourquoi on promet une si magnifique récompense à ceux qui la pratiquent. La locution d'âge
en âge est empruntée à l'hébreu et signifie : constamment ; d'une génération à la suivante, sans qu'il y ait
jamais de trêve.