Luc 1, 59
Le huitième jour, ils vinrent pour la circoncision de l’enfant. Ils voulaient l’appeler Zacharie, du nom de son père.
Le huitième jour, ils vinrent pour la circoncision de l’enfant. Ils voulaient l’appeler Zacharie, du nom de son père.
Ils vinrent a sans doute pour sujet les « voisins et parents » du
verset précédent, à moins qu'on ne préfère traduire d'une manière générale : On vint, c'est-à-dire, ceux-là
vinrent qui devaient circoncire l'enfant. Cette opération n'était nullement réservée aux prêtres : tout les
israélites, même les femmes, pouvaient l'accomplir. Cependant, comme elle était assez délicate, on ne la
confiait généralement qu'à des personnes expérimentées. Elle était accompagnée de vives réjouissances
auxquelles prenaient part les parents et les amis de la maison : c'était en effet un saint événement, qui faisait
entrer un nouvel être dans l'alliance de Jéhovah. La circoncision devait avoir lieu le huitième jour qui suivait
la naissance ; telle avait été l'ordonnance expresse du Seigneur, Gen. 17, 12 ; Lév. 12, 13. Cette loi ne
souffrait pas même d'exception quand le huitième jour tombait un samedi. Comp. Joan. 7, 23. Aucun local
particulier n'avait été fixé pour la cérémonie : quoique les Juifs l'accomplissent aujourd'hui dans leurs
synagogues, elle se passait alors le plus souvent au sein même des familles, et c'est ici le cas, puisque
Elisabeth joue un rôle important dans la scène suivante , et qu'elle ne pouvait quitter sa maison avant
quarante jours. Sur la circoncision dans le Judaïsme ancien et moderne, voyez Léon de Modène, Cérémonies
et coutumes des Juifs, 4è partie, ch. 8 ; Buxtorf, Synagog. Judaica, cap. 2 ; Winer, Realwoerterbuch, s.v.
Beschneidung ; Coypel, Le judaïsme, esquisse des mœurs juives, pp. 96 et ss. - Ils l'appelaient du nom de
son père : Littéralement conformément au nom, d'après le nom. Suivant un antique usage qui remontait
jusqu'à l'époque d'Abraham (comp. Gen. 17, 5, 15 ; 21, 3 et 4), on associait très ordinairement à la cérémonie
de la circoncision l'imposition du nom de l'enfant. Le choix de ce nom était le plus souvent réservé au père ;
mais, dans la circonstance présente, les assistants, voulant sans doute faire à Zacharie une agréable surprise,
et supposant d'ailleurs son consentement, se hâtèrent de donner son nom au fils de sa vieillesse. Voir au livre
de Ruth, 4, 13-16, un trait analogue. Ils avaient même déjà prononcé le nom, lorsque Elisabeth les arrêta tout
à coup par sa protestation énergique.