Luc 1, 6
Ils étaient l’un et l’autre des justes devant Dieu : ils suivaient tous les commandements et les préceptes du Seigneur de façon irréprochable.
Ils étaient l’un et l’autre des justes devant Dieu : ils suivaient tous les commandements et les préceptes du Seigneur de façon irréprochable.
Zacharie et Elisabeth avaient encore une autre
noblesse plus précieuse que celle du sang ; c'était la noblesse de la vertu. L'Évangéliste se hâte de nous
l'apprendre en traçant leur portrait moral. - Ils étaient tous deux justes. « Juste » représente toute la perfection
dont on était capable sous le régime de l'ancienne Alliance. Éloge bien significatif durant ce triste règne
d'Hérode, où il régnait, soit dans le peuple juif en général, soit en particulier dans le corps des prêtres, une si
profonde corruption. S. Joseph, Matth. 1, 19, et le vieillard Siméon, Luc, 2, 25, ont également mérité de le
recevoir dans l'Évangile. Les mots « devant Dieu » indiquent, ainsi que l'ont noté fréquemment les saints
Pères, la sincérité, la vérité de cette justice qui brillait dans les deux saints époux. « La vie d’un grand
nombre qui, vue de l’extérieur, plaît au monde déplaît souvent à Dieu. Allez-y prudemment avec les
louanges !...L’évangéliste dit au sujet de Zacharie et d’Elizabeth : ils étaient justes tous les deux devant Dieu.
Apparaître juste aux yeux des hommes ne mérite pas de vraie louange. » St. Grégoire, Moral. l. 35, c. 5. La
suite de la phrase, marchant sans reproche…, explique encore, en la paraphrasant, cette belle épithète de
« justes ». D'après cette manière de parler, les commandements divins sont pour ainsi dire une voie royale sur
laquelle s'avancent les justes et les saints. - Dans tous les commandements… est emphatique : tous les
préceptes de Dieu sans exception. Faut-il, avec la plupart des exégètes modernes, voir dans les
commandements l'indication des préceptes moraux, et dans les préceptes celle des préceptes cérémoniaux ?
On le peut ; mais nos deux substantifs n'indiquent pas par eux-mêmes cette différence. Au fond ils sont à peu
près synonymes. D'après l'étymologie, le premier désigne les lois divines en tant qu'elles sont l'expression
d'un ordre imposé par le Souverain Maître, le second ces mêmes lois en tant que leur accomplissement
parfait est pour l'homme une source de justification. - Sans reproche... complète l'éloge. Aussi pouvons-nous
dire avec Maldonat : « L’évangéliste ne pouvait pas déclarer leur sainteté avec des mots plus louangeurs,
plus glorieux et plus honorables ».