Luc 1, 71
salut qui nous arrache à l’ennemi, à la main de tous nos oppresseurs,
salut qui nous arrache à l’ennemi, à la main de tous nos oppresseurs,
Gardons-nous de croire qu'il veuille parler ici des ennemis corporels, il s'agit des ennemis spirituels; le Seigneur Jésus, le fort dans les combats est venu détruire tous nos ennemis, pour nous délivrer de leurs embûches et de leurs tentations.
Zacharie développe ce qu'il n'a fait qu'indiquer par ces paroles: « Il nous a suscité un puissant Sauveur »,en ajoutant: « Pour nous sauver de nos ennemis »,comme s'il disait: il nous a élevé le signe du salut, c'est-à-dire, il nous a suscité un Sauveur pour nous délivrer de nos ennemis, et des mains de tous ceux qui nous haïssent.
Les vv. 71-75 qui forment la seconde strophe de la première partie du Bénédictus, décrivent
l’œuvre du Messie d'après ses traits principaux. Le salut chanté par Zacharie vient donc du Christ, et c'est à
la nation juive qu'il est accordé. Mais quels sont les ennemis dont le Sauveur par excellence délivrera les
Juifs ? Notons bien que l'auteur du cantique est un prêtre et non un simple patriote. Il ne serait donc pas
naturel de supposer qu'il avait spécialement en vue les ennemis extérieurs et politiques de son peuple, les
Romains par exemple ; sa pensée se portait d'une manière directe sur les ennemis spirituels des Juifs, les
démons, le péché sous toutes ses formes. Voyez Théophylacte, Maldonat, etc. Ce n'est d'ailleurs qu'en ce sens
que la prophétie de Zacharie s'est accomplie. Les mots ceux qui nous haïssent sont synonymes de nos
ennemis. Cette répétition, due au parallélisme poétique, est très fréquente dans les écrits de l'Ancien
Testament. Comp. Pas. 17, 18, 41 ; 20, 9 ; 43, 11 ; 54, 13 ; 67, 2 ; 88, 24 ; 105, 10, etc.