Luc 10, 34
Il s’approcha, et pansa ses blessures en y versant de l’huile et du vin ; puis il le chargea sur sa propre monture, le conduisit dans une auberge et prit soin de lui.
Il s’approcha, et pansa ses blessures en y versant de l’huile et du vin ; puis il le chargea sur sa propre monture, le conduisit dans une auberge et prit soin de lui.
Sans s'arrêter à la pensée
que les brigands ne sont peut-être pas loin et qu'il court lui-même un grand danger, il se met à panser de son
mieux les plaies du malheureux. Les bander était bien la première opération à faire, pour arrêter
l'épanchement de sang. Tout en s'y livrant, le Samaritain versait le mélange de vin et d'huile qui a depuis
porté son nom (baume du Samaritain). C'est là du reste un grand remède de l'antiquité, et il convenait à
merveille dans le cas actuel, le vin étant un abstersif qui devait purifier les plaies, l'huile un linitif qui en
pouvait calmer l'irritation. « Les fractures d’os d’animaux domestiques ne se soignent pas autrement que
celles des jambes humaines. On les entoure de lainages imbibés d’huile et de vin. », Columelle, 7, 5, 18.
« Des laines engraissées avec de l’huile et du vin fournissent plusieurs remèdes », Pline, Hist. Nat. 29, 9.
Voyez d'autres citations analogues dans Wetstein. Les Orientaux voyagent rarement sans emporter avec eux
une petite provision de ces deux liquides. Cf. Gen. 28, 18. - Le plaçant sur sa monture… Il allait donc
lui-même à pied, soutenant doucement le malade. - Il le conduisit dans une hôtellerie. Sur cet emploi du mot
hôtellerie, voyez Forcellini. Le mot grec désigne une auberge proprement dite, où l'on peut se procurer des
vivres en même temps que le couvert, et pas seulement un caravansérail oriental, qui ne fournit que le simple
gîte. C'est au Khan Hadrour, dont les ruines sont situées à mi-chemin entre Jérusalem et Jéricho, que la
tradition conduit les deux héros de la parabole.
De l’huile et du vin. Les anciens se servaient de l’huile et du vin pour panser les blessures, du vin pour les laver et les purifier, de l’huile pour en calmer l’irritation. ― En une hôtellerie, non en une hôtellerie proprement dite, mais dans le khan ou caravansérail. Voir Luc, 2, 7. La tradition place ce caravansérail à Khan-el-Akhmar.
L’onction, dans la symbolique biblique et antique, est riche de nombreuses significations : l’huile est signe d’abondance (cf. Dt 11, 14 etc.) et de joie (cf. Ps 23, 5 ; 104, 15), elle purifie (onction avant et après le bain) et elle rend souple (l’onction des athlètes et des lutteurs) ; elle est signe de guérison, puisqu’elle adoucit les contusions et les plaies (cf. Is 1, 6 ; Lc 10, 34) et elle rend rayonnant de beauté, de santé et de force.