Luc 12, 24

Observez les corbeaux : ils ne font ni semailles ni moisson, ils n’ont ni réserves ni greniers, et Dieu les nourrit. Vous valez tellement plus que les oiseaux !

Observez les corbeaux : ils ne font ni semailles ni moisson, ils n’ont ni réserves ni greniers, et Dieu les nourrit. Vous valez tellement plus que les oiseaux !
Louis-Claude Fillion
Jésus continue de fortifier son grave avertissement par des preuves. Passant à des faits d'expérience, et argumentant encore selon la méthode « à plus forte raison », il allègue les raisons les plus touchantes, et en même temps les plus convaincantes, pour nous engager à nous confier pleinement en la Providence de Dieu. - Considérez les corbeaux. Dans S. Matthieu, 6, 26, c'étaient les « oiseaux du ciel » en général qui étaient apportés en exemple ; Jésus mentionne ici les corbeaux d'une manière spéciale et pittoresque, parce que ces oiseaux, d'après la croyance des anciens (cfr. Job. 38, 41 ; Ps. 147, 9 ; Aristote, Hist. anim. 2, 7 ; Hist. Nat. 7, 5), auraient au début de leur existence des difficultés particulières pour se nourrir. « En effet, dit naïvement Théophylacte suivant cette vieille tradition, les corbeaux, après avoir engendré les petits, ne les nourrissent pas, mais les abandonnent. Le vent leur porte à travers les airs une merveilleuse pâture ; ils la reçoivent dans leur bec entr'ouvert et sont ainsi nourris. »
Fulcran Vigouroux
Considérez les corbeaux. « Ne soyez pas en inquiétude : considérez les corbeaux. Dans saint Matthieu, il est dit en général les oiseaux du ciel. Dans saint Luc, on lit les corbeaux, animal des plus voraces, et néanmoins sans greniers ni provision, qui sans semer et sans labourer trouve de quoi se nourrir. Dieu lui fournit ce qu’il lui faut, à lui, et à ses petits qui l’invoquent, dit le Psalmiste. Dieu écoute leurs cris, quoique rudes et désagréables, et il les nourrit aussi bien que les rossignols et les autres, dont la voix est la plus mélodieuse et la plus douce. » (BOSSUET.)