Luc 12, 24
Observez les corbeaux : ils ne font ni semailles ni moisson, ils n’ont ni réserves ni greniers, et Dieu les nourrit. Vous valez tellement plus que les oiseaux !
Observez les corbeaux : ils ne font ni semailles ni moisson, ils n’ont ni réserves ni greniers, et Dieu les nourrit. Vous valez tellement plus que les oiseaux !
Jésus continue de
fortifier son grave avertissement par des preuves. Passant à des faits d'expérience, et argumentant encore
selon la méthode « à plus forte raison », il allègue les raisons les plus touchantes, et en même temps les plus
convaincantes, pour nous engager à nous confier pleinement en la Providence de Dieu. - Considérez les
corbeaux. Dans S. Matthieu, 6, 26, c'étaient les « oiseaux du ciel » en général qui étaient apportés en
exemple ; Jésus mentionne ici les corbeaux d'une manière spéciale et pittoresque, parce que ces oiseaux,
d'après la croyance des anciens (cfr. Job. 38, 41 ; Ps. 147, 9 ; Aristote, Hist. anim. 2, 7 ; Hist. Nat. 7, 5),
auraient au début de leur existence des difficultés particulières pour se nourrir. « En effet, dit naïvement
Théophylacte suivant cette vieille tradition, les corbeaux, après avoir engendré les petits, ne les nourrissent
pas, mais les abandonnent. Le vent leur porte à travers les airs une merveilleuse pâture ; ils la reçoivent dans
leur bec entr'ouvert et sont ainsi nourris. »
Considérez les corbeaux. « Ne soyez pas en inquiétude : considérez les corbeaux. Dans saint Matthieu, il est dit en général les oiseaux du ciel. Dans saint Luc, on lit les corbeaux, animal des plus voraces, et néanmoins sans greniers ni provision, qui sans semer et sans labourer trouve de quoi se nourrir. Dieu lui fournit ce qu’il lui faut, à lui, et à ses petits qui l’invoquent, dit le Psalmiste. Dieu écoute leurs cris, quoique rudes et désagréables, et il les nourrit aussi bien que les rossignols et les autres, dont la voix est la plus mélodieuse et la plus douce. » (BOSSUET.)