Luc 12, 5

Je vais vous montrer qui vous devez craindre : craignez celui qui, après avoir tué, a le pouvoir d’envoyer dans la géhenne. Oui, je vous le dis : c’est celui-là que vous devez craindre.

Je vais vous montrer qui vous devez craindre : craignez celui qui, après avoir tué, a le pouvoir d’envoyer dans la géhenne. Oui, je vous le dis : c’est celui-là que vous devez craindre.
Louis-Claude Fillion
Deuxième leçon, vv. 4-7 : Dieu vous protège, ne craignez pas les hommes ! - Jésus vient de prédire la publicité qui sera donnée plus tard à l'Évangile. Mais cette publicité même devait attirer de terribles persécutions sur les prédicateurs de la bonne nouvelle : c'est pourquoi le divin Maître les rassure. - A vous, qui êtes mes amis. Quelle tendresse dans cette appellation ! Nulle part ailleurs, dans les Évangiles synoptiques, les disciples ne reçoivent de Jésus le doux nom d'amis. Mais nous retrouverons ce titre dans le quatrième Évangile, 15, 15. - Ne craignez pas… Le Sauveur affirme d'abord à ses chers disciples qu'ils n'ont rien à craindre des hommes, alors même que ceux-ci les condamneraient aux derniers supplices ; car, ajoute-t-il pour motiver son assertion, quand les hommes ont donné la mort à ceux qu'ils persécutent, ils ont épuisé toute leur puissance. - Mais je vous montrerai… Mais si les hommes, fussent-ils des bourreaux, n'ont rien de vraiment redoutable, il est quelqu'un qui est formidable jusqu'au-delà du trépas : c'est Dieu, car il a le pouvoir d'envoyer à tout jamais dans l'enfer ceux qui l'ont offensé. Aussi Jésus répète-t-il sur un ton grave et solennel : celui-là, craignez-le. Voyez d'ailleurs, sur ces deux versets, Matth. 10, 28 et le commentaire. - S. Luc n'emploie qu'en cet endroit le mot géhenne pour désigner l'enfer.