Luc 13, 16
Alors cette femme, une fille d’Abraham, que Satan avait liée voici dix-huit ans, ne fallait-il pas la délivrer de ce lien le jour du sabbat ? »
Alors cette femme, une fille d’Abraham, que Satan avait liée voici dix-huit ans, ne fallait-il pas la délivrer de ce lien le jour du sabbat ? »
Beau contraste, vigoureusement tracé. Qu'était la malade ?
Une fille d'Abraham : titre glorieux qui disait beaucoup au cœur d'un Juif ! Cfr. Matth. 3, 9. Et Jésus oppose
cette fille d'Abraham aux vils animaux mentionnés précédemment. Dans quel état se trouvait-elle ? Au
pouvoir de Satan, qui l'avait liée (figure expressive et pittoresque) depuis des années. Fallait-il donc la laisser
souffrir davantage, alors qu'on se refusait, légitimement du reste, à faire endurer la soif pendant quelques
heures à des bêtes sans raison ? Assurément non. Ce serait aller contre toutes les intentions divines. « Cessez
donc de manger et de boire et de parler et de chanter des psaumes le jour du sabbat, car tout cela aussi est un
travail » (S. Cyrille, in Cat. D. Thom.). - S. Irénée, 4, 19, démontre qu'en opérant de fréquentes guérisons le
samedi, Jésus rendait honneur au céleste instituteur du sabbat, qui aimait à répandre en ce jour sur son peuple
ses faveurs les plus délicates.