Luc 15, 1

Les publicains et les pécheurs venaient tous à Jésus pour l’écouter.

Les publicains et les pécheurs venaient tous à Jésus pour l’écouter.
Louis-Claude Fillion
Ils s'approchaient de Jésus. Cette forme verbale semble indiquer une habitude, un fait qui se reproduisait fréquemment ; et en réalité, divers passages des saints Évangiles nous montrent Jésus entouré de pécheurs qui lui étaient conduits par une attraction mystérieuse (voyez en particulier Marc. 2, 15 ; Luc. 4, 31 ; 7, 37, etc.). Mais elle désigne en même temps ici une actualité du moment. A l'heure même dont parle S. Luc, des publicains et des pécheurs se pressaient en grand nombre autour de Notre-Seigneur. Par pécheurs il faut entendre tous ceux qui transgressaient ouvertement la loi juive. Les publicains sont mentionnés à part et en premier lieu, comme les plus criminels d'entre les pécheurs, surtout au point de vue de la théocratie. Un proverbe grec va jusqu'à dire que « le diable, s'il devenait pauvre, se ferait publicain ». - Pour l'écouter. C'était donc un excellent motif qui conduisait à Jésus tous ces malheureux ; et il les recevait avec bonté, il leur parlait du royaume de Dieu, il les convertissait par ses discours célestes.
Catéchisme de l'Église catholique
Jésus a surtout scandalisé parce qu’Il a identifié sa conduite miséricordieuse envers les pécheurs avec l’attitude de Dieu Lui-même à leur égard (cf. Mt 9, 13 ; Os 6, 6). Il est allé jusqu’à laisser entendre qu’en partageant la table des pécheurs (cf. Lc 15, 1-2), Il les admettait au banquet messianique (cf. Lc 15, 23-32). Mais c’est tout particulièrement en pardonnant les péchés que Jésus a mis les autorités religieuses d’Israël devant un dilemme. Ne diraient-elles pas avec justesse dans leur effroi : " Dieu seul peut pardonner les péchés " (Mc 2, 7) ? En pardonnant les péchés, ou bien Jésus blasphème car c’est un homme qui se fait l’égal de Dieu (cf. Jn 5, 18 ; 10, 33), ou bien Il dit vrai et sa personne rend présent et révèle le nom de Dieu (cf. Jn 17, 6. 26).

L’Evangile est la révélation, en Jésus Christ, de la miséricorde de Dieu pour les pécheurs (cf. Lc 15). L’ange l’annonce à Joseph : " Tu lui donneras le nom de Jésus : car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés " (Mt 1, 21). Il en va de même de l’Eucharistie, sacrement de la Rédemption : " Ceci est mon sang, le sang de l’Alliance, qui va être répandu pour une multitude en rémission des péchés " (Mt 26, 28).