Luc 15, 19

Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils. Traite-moi comme l’un de tes ouvriers.”

Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils. Traite-moi comme l’un de tes ouvriers.”
Louis-Claude Fillion
Conclusion toute naturelle après de telles prémisses. Il dit « « Je me lèverai, » car il était étendu dans un état de prostration; « et j'irai, » Il était en effet bien éloigné; « vers mon père, » il était devenu le serviteur de celui à qui appartenaient les pourceaux. S. Augustin, De quaest. Evang. 33. Puis arrivé auprès de son père, dont il se rappelle avec confiance toute l'ancienne tendresse, que fera -t-il ? Une humble et sincère confessions : j'ai péché contre le ciel (le ciel personnifié, en tant que résidence de Dieu) et contre toi. Cri d'un cœur coupable, allant droit au cœur miséricordieux du divin offensé ; mais encore faut-il que ce cri soit poussé : « Sois ton propre accusateur, et lui sera ton défenseur », S. Augustin. « Autant la confession des péchés les allège, autant leur dissimulation les alourdit. C’est le désir de satisfaire pour le péché qui conseille la confession; l’endurcissement dans le péché conseille la dissimulation. Moins tu t’épargnes toi-même, crois-le, plus Dieu t’épargne », Tertullien, de Poenit. 9, 10. Cfr. S. Ambroise, h. l. - Je ne suis pas digne d'être appelé… « Il n'ose pas aspirer à l'affection du fils, qui ne doute pas que tout ce qui est à son père ne soit à lui ; mais il demande la condition du mercenaire, prêt à servir désormais pour un salaire, et encore déclare-t-il ne pouvoir mériter ce sort que par l'indulgence paternelle ! » V. Bède. - Traite-moi comme… Ce comme est plein de délicatesse. Malgré tout, le prodigue est le fils de la maison ; il ne saurait donc devenir un mercenaire pur et simple chez son père. Du moins désire-t-il être traité comme tel.
Catéchisme de l'Église catholique
Durant sa vie publique, Jésus n’a pas seulement pardonné les péchés, il a aussi manifesté l’effet de ce pardon : il a réintégré les pécheurs pardonnés dans la communauté du peuple de Dieu d’où le péché les avait éloignés ou même exclus. Un signe éclatant en est le fait que Jésus admet les pécheurs à sa table, plus encore, qu’il se met lui-même à leur table, geste qui exprime de façon bouleversante à la fois le pardon de Dieu (cf. Lc 15) et le retour au sein du peuple de Dieu (cf. Lc 19, 9).