Luc 15, 21
Le fils lui dit : “Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi. Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils.”
Le fils lui dit : “Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi. Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils.”
Malgré ces marques évidentes de réconciliation et de pardon, le prodigue
n'oublie pas la confession de ses fautes. Son père a tiré le voile sur son triste passé, et l'a reçu comme le fils
le plus aimant ; néanmoins, il le sent, c'est un devoir pour lui de s'accuser, de s'humilier. Toutefois il est
remarquable qu'il ne prononce pas en entier le petit discours qui lui était venu à la pensée dès les premiers
instants de sa conversion (vv. 18 et 19). Il omet de dire (en dépit des manuscrits Sinait., B, D, U, X, qui les
répètent maladroitement ici) les mots traite-moi comme l'un de…, qui seraient désormais déplacés après
l'accueil si affectueux qu'il a reçu. « Pourquoi demanderait-il à son père d’être traité comme un mercenaire
celui qui se voit reçu comme un fils ? », Maldonat. « Celui qui a désiré être mercenaire quand il n’avait pas
de pain, se juge encore indigne de l’être après le baiser du père », S. Augustin Quaest. Evang. 2, 33. Les
baisers paternels arrêtèrent donc cette parole sur ses lèvres.