Luc 15, 22
Mais le père dit à ses serviteurs : “Vite, apportez le plus beau vêtement pour l’habiller, mettez-lui une bague au doigt et des sandales aux pieds,
Mais le père dit à ses serviteurs : “Vite, apportez le plus beau vêtement pour l’habiller, mettez-lui une bague au doigt et des sandales aux pieds,
Le père, dans cette scène entière,
demeure tout-à-fait muet à l'égard de son fils. Quand l'émotion lui permet de parler, ce n'est pas à lui qu'il
s'adresse pour le rassurer, mais à ses serviteurs pour leur donner des ordres. Toutefois, que cela est naturel, et
comme ces ordres sont expressifs ! Ils impliquent la réhabilitation la plus complète du coupable, le pardon le
plus absolu. - Vite, apportez la plus belle robe. L'adverbe « vite » manque dans la Recepta ; mais son
authenticité est suffisamment garantie par l'Itala, la Vulgate et les meilleurs manuscrits grecs. Par « la plus
belle robe », il faut entendre vraisemblablement la robe la plus belle et la plus précieuse qui fût dans le
vestiaire paternel. Les haillons du prodigue vont faire place à ce noble vêtement des fils de famille. Cfr.
Marc. 12, 38 ; 16, 5 ; Ant. Rich., Dict. des antiq. rom. et grecq. s.v. Stola. Au moral, cette robe figure le
« vêtement de l'Esprit Saint » (Tertullien), le recouvrement de la dignité que le péché nous avait enlevée (S.
Augustin). - Mettez un anneau à sa main. Dans l'antiquité, l'anneau, et spécialement l'anneau à gemme
servant de sceau, comme le portaient les hommes, était un signe de distinction, d'autorité. Cfr. Gen. 41, 42 ;
Jac. 2, 2. Voilà pourquoi on le passe au doigt du prodigue. Quant aux chaussures, elles étaient regardées
comme une marque de liberté, car les esclaves allaient toujours nu-pieds. Elles représentent ici le zèle avec
lequel le nouveau converti marchera désormais dans la voie des divins préceptes (Cfr. Eph. 6, 15), de même
que l'anneau symbolisait son union éternelle avec le Seigneur (Os. 2, 19 et 20).
Sa robe première ; celle qu’il avait avant de me quitter ; selon d’autres, la plus belle, la plus précieuse. ― Le texte original porte stolê, mot qui désigne un large vêtement porté par les hommes les plus importants, rois, prêtres, etc., et descendant jusqu’aux pieds. ― Un anneau. L’anneau, qui servait de sceau, était une marque de distinction. ― Une chaussure. Les esclaves allaient pieds nus ; la chaussure indiquait donc un homme libre.