Luc 15, 25

Or le fils aîné était aux champs. Quand il revint et fut près de la maison, il entendit la musique et les danses.

Or le fils aîné était aux champs. Quand il revint et fut près de la maison, il entendit la musique et les danses.
Louis-Claude Fillion
Le fils aîné, que nous avions complètement perdu de vue depuis le début de la parabole, nous est à son tour présenté dans un long épilogue (vv. 25-32). Sa conduite fera surgir une autre leçon. - Il était dans les champs. Telle était son occupation accoutumée. Tandis que le prodigue se livrait aux plaisirs, lui il avait fait valoir péniblement les champs paternels. Pourquoi n'avait-il pas été immédiatement averti du retour de son frère ? Comment avait-on commencé le repas sans l'attendre ? Peut-être voulait-on lui ménager une agréable surprise ; ou bien, il se trouvait dans quelque lointain domaine, et le bonheur du père était trop vif pour souffrir un retard dans sa manifestation. - Il entendit la musique. C'est par là seulement qu'il sut, en approchant de la maison, qu'il était survenu une cause de joie inopinée. Dans le grec : il entendit un concert de voix et d'instruments, et un chœur de danse (ces deux substantifs n'apparaissent pas ailleurs dans le N. Testament). Sur ce double accompagnement obligatoire des festins chez les orientaux et en général dans l'antiquité, voyez Is. 5, 12 ; Am. 6, 5 ; Matth. 14, 6 ; Sueton. Caligula, 37 ; Horace, Ars poet. 374 ; Keil, Hebr. Archaeologie, §136. Ce n'étaient pas les convives eux-mêmes qui chantaient et dansaient, mais des musiciens et des danseuses à gage, retenus pour la circonstance.