Luc 16, 1
Jésus disait encore aux disciples : « Un homme riche avait un gérant qui lui fut dénoncé comme dilapidant ses biens.
Jésus disait encore aux disciples : « Un homme riche avait un gérant qui lui fut dénoncé comme dilapidant ses biens.
Il disait aussi à ses disciples. Après une pause de
quelques instants, Jésus prit de nouveau la parole ; toutefois, comme l'indique cette formule de transition,
c'est aux disciples et non aux Pharisiens qu'il s'adresse désormais directement (vv. 1-13). Par le mot
« disciples »il ne faut entendre ni les douze Apôtres d'une manière exclusive, ni les seuls publicains signalés
plus haut (14, 1), mais tous ceux des auditeurs qui croyaient en Jésus. - Un homme riche… Ce riche
propriétaire est la figure du Seigneur, auquel tout appartient dans le ciel et sur la terre. Les commentateurs
qui lui font représenter Mammon (Meyer, J.P. Lange, Schenkel), Satan (Olshausen), le monde personnifié
(Schegg), l'empereur romain (!), ou qui laissent à dessein sa nature dans le vague (de Wette, Crombez) nous
semblent s'écarter de la véritable interprétation. - Qui avait un économe. Selon S. Jérôme, ad Algas, quaest.
6, cet économe ne serait pas un fermier, mais un homme d'affaires, un administrateur général des biens, muni
de très amples pouvoirs, à la façon d'Eliézer chez Abraham. Cet intendant symbolise tous les hommes, en
tant qu'ils devront un jour rendre à Dieu un compte sévère des talents multiples qui leur auront été confiés.
Comment divers exégètes ont-ils pu voir en lui le type de Judas Iscariote, de Ponce-Pilate, des Pharisiens,
des publicains ? - Celui-ci fut accusé… Le verbe grec employé dans le texte primitif signifie souvent
« calomnier » ; mais on admet communément qu'il équivaut ici à « accuser » : il ressort en effet du contexte
que l'accusation n'était que trop fondée. Néanmoins, ce mot (littéralement « je jette de travers ») désigne en
outre une dénonciation secrète, faite par un motif de malignité, d'envie. Cette expression n'apparaît pas
ailleurs dans le Nouveau Testament. - D'avoir dissipé ses biens. Ou plutôt de dissiper ses biens, car ce sont
des malversations actuelles qu'on lui reproche. Nous avons rencontré le même mot dans l'histoire du
prodigue, 12, 13.
" Ils mettaient tout en commun " (Ac 4, 32) : " Tout ce que le vrai chrétien possède, il doit le regarder comme un bien qui lui est commun avec tous, et toujours il doit être prêt et empressé à venir au secours de l’indigent et de la misère du prochain " (Catech. R. 1, 10, 27). Le chrétien est un administrateur des biens du Seigneur (cf. Lc 16, 1. 3).