Luc 16, 12
Et si, pour ce qui est à autrui, vous n’avez pas été dignes de confiance, ce qui vous revient, qui vous le donnera ?
Et si, pour ce qui est à autrui, vous n’avez pas été dignes de confiance, ce qui vous revient, qui vous le donnera ?
Jésus applique maintenant ce grand principe. Quiconque se montrerait infidèle dans les
moindres choses (voyez la note du v. 9) mériterait-il donc qu'on lui confiât les trésors célestes ? - Autre
application : : Et si vous n'avez pas été fidèles dans ce qui est à autrui… De nouveau les expressions sont
admirablement choisies, et le contraste est très frappant. Le bien d'autrui représente, comme le disait S.
Jérôme, tout ce qui est du siècle : c'est donc un autre nom de la fortune. « Il désigne par bien d'autrui les
ressources terrestres, que personne ne peut emporter en mourant ». S. August., l. c. Dénomination de la plus
parfaite exactitude, puisque, les païens eux-même l'avaient compris, « Rien non plus n’est mien. Rien de
tout ce qui peut être enlevé, arraché ou perdu », Cicéron, Parad. 4 . Au contraire, les biens du ciel sont
appelés d'avance notre propriété, parce qu'ils nous sont destinés et qu'il nous est relativement facile de les
acquérir à tout jamais. Quoi de plus clair, mais aussi quoi de plus irrésistible que cette simple
argumentation ? S. Paul faisait un raisonnement semblable, lorsqu'il écrivait à propos du choix des évêques,
1 Tim. 3, 5 : « Car si quelqu’un ne sait pas diriger sa propre maison, comment pourrait-il prendre en charge
une Église de Dieu ? ». La fidélité est entière, universelle, absolue, ou elle n'est pas. Voyez dans Schoettgen, Hor. Hebr., t. 1, p. 300, plusieurs exemples ou paraboles que les Rabbins alléguaient pour montrer comment
Dieu éprouve les hommes en de petites choses afin de voir s'ils seront fidèles dans les grandes. C'est ainsi,
disent-ils, qu'il ne confia d'abord à David qu'un tout petit nombre de brebis avant de l'établir pasteur de son
peuple privilégié.