Luc 16, 17
Il est plus facile au ciel et à la terre de disparaître qu’à un seul petit trait de la Loi de tomber.
Il est plus facile au ciel et à la terre de disparaître qu’à un seul petit trait de la Loi de tomber.
L'ouverture du Discours sur la montagne, Matth. 5, 18 (voyez le commentaire, p.
110), annonçait en des termes à peu près identiques que la loi du Sinaï persévérerait même sous le régime
chrétien, quoique à l'état transfiguré, sous une forme idéalisée, perfectionnée. Mais ici encore la rédaction de
S. Luc a le mérite d'une plus grande énergie. - Le ciel et la terre passent ; car le ciel et la terre dureront au
moins jusqu'à la fin du monde. - Un seul trait de la loi. Un de ces petits crochets, à peine perceptibles, qu'on
avait inventés pour différencier certaines lettres hébraïques. Voyez à ce sujet dans Lightfoot, Hor. hebr. in
Matth. 5, 18, de curieuses arguties des Rabbins. « Tomber », belle image pour signifier : perdre de sa force,
cesser d'exister, être annulé. Et de fait, « la Loi n'est pas tombée à terre ; son abrogation ne fut autre que son
accomplissement intégral dans tous ses principes éternels », Farrar, The Gospel according to S. Luke, p. 267.
Les Pharisiens, si pleins de révérence au dehors pour la lettre de la loi, en violaient néanmoins fréquemment
l'esprit : voilà ce qui tendait à la renverser, à la ruiner.