Luc 17, 14
A cette vue, Jésus leur dit : « Allez vous montrer aux prêtres. » En cours de route, ils furent purifiés.
A cette vue, Jésus leur dit : « Allez vous montrer aux prêtres. » En cours de route, ils furent purifiés.
Rien n'est plus propre à exciter la pitié que la vue d'un lépreux ; aussi le cœur
compatissant du Sauveur accédait-il toujours immédiatement aux demandes de ce genre. Mais nous savons
que Jésus aimait d'ordinaire à exercer la foi des suppliants, et c'est pour ce motif qu'il se borne à répondre
dans la circonstance présente : allez, montrez-vous aux prêtres. C'était du moins promettre implicitement une
prompte guérison, puisqu'il appartenait aux prêtres, d'après les dispositions de la loi (Cfr. Lev. 13, 2 ; 14, 2 ;
Matth. 7 , 3 et le commentaire), de constater officiellement la disparition de la lèpre. Pleins de foi, ils se
mettent en chemin, et voici que leur obéissance est tout à coup récompensée : ils furent guéris ! (Sur cette expression, qui était technique chez les Juifs pour désigner la cure de la lèpre, voyez l'Evang. selon S. Matth.
p. 153).
Voir Lévitique, 14, 2. ― Ils furent purifiés et de leur lèpre, et de la souillure légale qu’ils avaient contractée comme lépreux.
Loin d’avoir été hostile au Temple (cf. Mt 8, 4 ; 23, 21 ; Lc 17, 14 ; Jn 4, 22) où il a donné l’essentiel de son enseignement (cf. Jn 18, 20), Jésus a voulu payer l’impôt du Temple en s’associant Pierre (cf. Mt 17, 24-27) qu’il venait de poser comme fondement pour son Église à venir (cf. Mt 16, 18). Plus encore, il s’est identifié au Temple en se présentant comme la demeure définitive de Dieu parmi les hommes (cf. Jn 2, 21 ; Mt 12, 6). C’est pourquoi sa mise à mort corporelle (cf. Jn 2, 18-22) annonce la destruction du Temple qui manifestera l’entrée dans un nouvel âge de l’histoire du salut : " L’heure vient où ce n’est ni sur cette montagne ni à Jérusalem que vous adorerez le Père " (Jn 4, 21 ; cf. Jn 4, 23-24 ; Mt 27, 51 ; He 9, 11 ; Ap 21, 22).