Luc 17, 3
Prenez garde à vous-mêmes ! Si ton frère a commis un péché, fais-lui de vifs reproches, et, s’il se repent, pardonne-lui.
Prenez garde à vous-mêmes ! Si ton frère a commis un péché, fais-lui de vifs reproches, et, s’il se repent, pardonne-lui.
Comparez Matth. 18, 15, 21, 22 et le commentaire. Les mots prenez garde à vous
peuvent se rattacher soit à l'avis qui précède, comme un nota bene solennel (prenez garde vous-mêmes de
scandaliser vos frères!) soit au présent enseignement (remarquez bien cette autre chose que je vais vous dire,
et pratiquez-la). On donne en général la préférence à la première de ces deux connexions. - Reprends-le. Le
mot est énergique ; mais il faut que la charité chrétienne sache l'interpréter avec modération ; car le reproche
en question ne pouvant avoir d'autre fin que l'amendement d'un frère égaré, le but désiré serait tout à fait
manqué si l'on aigrissait ce frère au lieu de le calmer. - S'il se repent… l'offensé a des droits légitimes dont
Jésus ne lui refuse pas l'exercice ; mais il a aussi un grand et noble devoir que le divin Maître lui rappelle, le
devoir du pardon, de l'amnistie plénière, aussitôt que le coupable témoigne du repentir.
Il n’y a ni limite ni mesure à ce pardon essentiellement divin (cf. Mt 18, 21-22 ; Lc 17, 3-4). S’il s’agit d’offenses (de " péchés " selon Lc 11, 4 ou de " dettes " selon Mt 6, 12), en fait nous sommes toujours débiteurs : " N’ayez de dettes envers personne, sinon celle de l’amour mutuel " (Rm 13, 8). La Communion de la Trinité Sainte est la source et le critère de la vérité de toute relation (cf. 1 Jn 3, 19-24). Elle est vécue dans la prière, surtout dans l’Eucharistie (cf. Mt 5, 23-24) :