Luc 21, 34
Tenez-vous sur vos gardes, de crainte que votre cœur ne s’alourdisse dans les beuveries, l’ivresse et les soucis de la vie, et que ce jour-là ne tombe sur vous à l’improviste
Tenez-vous sur vos gardes, de crainte que votre cœur ne s’alourdisse dans les beuveries, l’ivresse et les soucis de la vie, et que ce jour-là ne tombe sur vous à l’improviste
Prenez garde à vous. Le pronom est emphatique. Des phénomènes extérieurs qu'il vient
d'annoncer pour un avenir plus ou moins lointain, Jésus ramène l'attention des disciples sur leur propre
personne. - De peur que vos cœurs ne s'appesantissent. Locution très expressive. Un cœur alourdi est
entraîné vers la terre par son propre poids ; il est incapable de s'élever vers les hautes sphères où Jésus
voudrait le conduire. - Par l'excès du manger et du boire : deux substantifs fréquemment associés par les
classiques grecs et latins. Le vice de l'ébriété était poussé à ses dernières limites chez les peuples de
l'antiquité. Comparez Cicéron, Att. 13, 52 ; Phil. 2, 25 ; Verr. 5, 11 ; Sénèque, ad Helvid. 9 ; Juvénal, 6, 427,
etc. S’enivrer n'avait rien d'humiliant, même dans la haute société, mais faisait partie du « bon ton ». Jésus
met ses disciples en garde contre toutes ces horreurs. Cfr. 1 Thess. 5, 6 ; 1 Petr. 4, 7 : soyez sobres ! - Jésus
ajoute : une inquiétude exagérée, toute mondaine, relativement aux nécessités quotidiennes de la vie, est bien
capable aussi de rendre le cœur pesant, incapable de vraie vertu. Cfr. 8, 14. - Et que ce jour ne vienne sur
vous à l'improviste… Si le cœur est ainsi gâté ou préoccupé, comment serait-il attentif ? Et, s'il n'est pas
attentif, il sera inévitablement surpris par le dernier jour, nommé ce jour par antonomase.
En Jésus " le Royaume de Dieu est tout proche ", il appelle à la conversion et à la foi mais aussi à la vigilance. Dans la prière, le disciple veille attentif à Celui qui Est et qui Vient dans la mémoire de sa première Venue dans l’humilité de la chair et dans l’espérance de son second Avènement dans la Gloire (cf. Mc 13 ; Lc 21, 34-36). En communion avec leur Maître, la prière des disciples est un combat, et c’est en veillant dans la prière que l’on n’entre pas en tentation (cf. Lc 22, 40. 46).