Luc 21, 5
Comme certains parlaient du Temple, des belles pierres et des ex-voto qui le décoraient, Jésus leur déclara :
Comme certains parlaient du Temple, des belles pierres et des ex-voto qui le décoraient, Jésus leur déclara :
De prime-abord on croirait, d'après S. Luc, que cette nouvelle scène avait
encore lieu sous les parvis ; mais les deux autres synoptiques nous apprennent qu'au moment où elle
commença Jésus franchissait l'enceinte du temple (Matth. « Jésus était sorti » ; Marc. « comme Jésus
sortait »). Il abrège donc ; mais il est aisé de compléter son récit. Il faut vouloir trouver de la contradiction
quand même dans les SS. Évangiles pour conclure de cette variante, et d'autres semblables, que les écrivains
sacrés sont en opposition les uns avec les autres. La vérité consiste à dire qu'ils parlent avec plus ou moins de
précision. Les « quelques-uns » qui attirèrent l'attention du Sauveur sur les beautés et les richesses du temple
n'étaient autres que les disciples. - Bâti de belles pierres… Voyez, au sujet de ces magnifiques monolithes,
l'Evang. selon S. Marc., p. 181. - Orné de riches dons. Trait spécial. Il s'agit, comme le prouve l'emploi du
mot grec correspondant à dons, classique dans ce sens, des dons sacrés que les personnages les plus célèbres
et les plus divers (entre autres, Auguste, Julie, Ptolémée Evergète, etc.) avaient tenu à honneur d'offrir au
temple de Jérusalem, de manière à en faire « un sanctuaire d'une immense opulence », suivant l'expression de
Tacite, Hist. 5, 8. Les principaux étaient, indépendamment de coupes, de couronnes et de boucliers sans
nombre, la chaîne d'or offerte par Agrippa, la table et le candélabre de la reine Hélène d'Adiabène, et surtout
l'énorme cep d'or, d'un travail exquis, aux grappes atteignant la taille d'un homme, qu'Hérode-le-Grand avait
fait placer au-dessus du portique. Voyez le Talmud, Middoth, 3, 8 ; 2 Macch. 3, 2 ; 5, 16 ; Joseph. Ant. 13, 3 ;
Bell. Jud. 5, 5, 4 ; Winer, Bibl. Realwoerterbuch, t. 2, p. 590 ; Lightfoot, Descriptio templi hierosolymitani ;
de Saulcy, Hérode, p. 239 ; Delitzsch, Durch Krankheit zur Genesung, Leipzig, 1873.