Luc 4, 24
Puis il ajouta : « Amen, je vous le dis : aucun prophète ne trouve un accueil favorable dans son pays.
Puis il ajouta : « Amen, je vous le dis : aucun prophète ne trouve un accueil favorable dans son pays.
En vérité. S. Luc, comme parfois S. Marc, emploie cette formule au milieu des discours de Jésus.
Comp. 6, 39 ; 12, 16 ; 13, 20 ; 15, 11, etc. Elle indique une pause rapide, en même temps qu'elle sert à mettre
en relief une parole du divin Maître. Ici elle introduit en outre la réponse faite par Notre-Seigneur à
l'objection tacite de ses compatriotes. - Aucun prophète n'est bien reçu… C'est la première partie de la
réponse. Au proverbe « soigne-toi toi-même », Jésus répond par un autre proverbe. Celui qu'il choisit ne
pouvait être cité plus à propos, puisque les habitants de Nazareth refusaient précisément de croire à la
mission céleste du prophète qui daignait se mettre en communication avec eux. Le Sauveur expliquait ainsi
pourquoi il n'avait pas fait de miracles dans sa patrie. Quiconque refuse de recevoir un prophète est -il en
droit de se plaindre que celui-ci ne lui accorde aucun bienfait extraordinaire ? Donc à vous la faute, et pas à
moi ! « Patrie ingrate », dit une sentence semblable des Latins. L'exemple de Jérémie à Anathoth (cfr. Jer. 11,
21 ; 12, 6) ne l'avait que trop bien montré. Reçu signifie en cet endroit « honoré, estimé ». Comp. Matth. 13,
57 et ss. ; Joan. 4, 44 ; Act. 10, 35.
Aux gens de Nazareth, scandalisés de voir qu’on faisait le Messie d’un menuisier, Jésus fait observer qu’Elie et Elisée, méprisés par leurs compatriotes, firent des prodiges chez les étrangers (voir 3 Rois, 17, 9 ; 4 Rois, 5, 1).