Luc 4, 39
Il se pencha sur elle, menaça la fièvre, et la fièvre la quitta. À l’instant même, la femme se leva et elle les servait.
Il se pencha sur elle, menaça la fièvre, et la fièvre la quitta. À l’instant même, la femme se leva et elle les servait.
D'après le récit de saint Luc, Notre-Seigneur tient ici un langage figuré, il parle à la fièvre comme à un être animé et intelligent, il lui commande de sortir, et la fièvre obéit à ce commandement: « Et la fièvre la quitta, et s'étant levée aussitôt, elle se mit à les servir ».
Après la délivrance de cet homme possédé de l'esprit impur, saint Luc raconte immédiatement la guérison d'une femme, car le Seigneur était venu guérir l'un et l'autre sexe, et il devait commencer par celui qui fut créé le premier: « Et étant sorti de la synagogue, il entra dans la maison de Simon»
Si nous voulons examiner ce fait miraculeux à un point de vue plus élevé, nous devrons y reconnaître la guérison de l'âme aussi bien que celle du corps, et c'est l'esprit qui a souffert le premier des atteintes mortelles du serpent qui est aussi guéri le premier. D'ailleurs, Eve ne désire manger du fruit défendu qu'après avoir été séduite par la ruse perfide du serpent; c'est pourquoi le remède du salut devait agir d'abord contre l'auteur même du péché. Peut-être aussi cette femme est-elle la figure de notre chair languissante et malade de la fièvre des passions criminelles; en effet, la fièvre de l'amour est-elle moins ardente que la lièvre qui vient de la chaleur ou de l'inflammation?
Il demeurait ainsi volontiers chez ses disciples, pour leur témoigner de l'honneur, et leur inspirer un plus grand courage et un zèle plus ardent. - S. Cyr, Considérez la condescendance du Sauveur, qui demeure chez un homme pauvre, lui qui, de sa pleine volonté, s'est soumis à toutes les privations de la pauvreté, pour nous apprendre à aimer le commerce des pauvres, et à ne jamais mépriser les indigents et les malheureux. « La belle-mère de Simon avait une forte fièvre, et ils le prièrent pour elle ».
Que saint Matthieu ait passé ce fait sous silence, cela ne fait aucune contradiction, et n'a d'ailleurs aucune importance, l'un s'est appliqué à être court, l'autre a voulu donner une explication plus complète. - Suite. « Alors se tenant debout auprès d'elle », etc.
Comme cette maladie n'est pas incurable, Notre-Seigneur fait éclater sa puissance par la manière dont il la guérit, et en faisant ce que toute la science médicale n'aurait jamais pu faire. Car après que la fièvre a disparu, les malades sont encore bien longtemps à revenir à leur premier état de santé, tandis qu'ici la cessation de la fièvre est suivie d'une guérison complète.
Tantôt le Sauveur attend qu'on le prie, tantôt il guérit de lui-même les malades qui se présentent. Il nous apprend par cette conduite, qu'il accorde aux prières des fidèles ces grâces puissantes qui aident les pécheurs à triompher de leurs passions, et que quant aux maladies intérieures qu'ils ne connaissent pas, ou bien il leur en donne l'intelligence, ou il leur pardonne ce qu'ils ne comprennent pas, selon ces paroles du Psalmiste: « Qui peut connaître ses péchés? Purifiez-moi de celles qui sont cachées en moi » ( Ps 18).
Nous donc aussi, recevons Jésus avec empressement, car s'il daigne nous visiter et que nous le portions dans notre âme et dans notre coeur, il éteindra le feu des voluptés coupables, et nous rendra la force et la santé nécessaires pour le servir, c'est-à-dire, pour accomplir ses volontés.
Si dans cet homme délivré du démon, nous reconnaissons une figure de l'âme purifiée de ses pensées immondes, dans cette femme en proie à une fièvre ardente et guérie par le commandement du Sauveur, nous pourrons voir la chair préservée des ardeurs de la concupiscence par les préceptes de la continence.
Se tenant debout auprès d'elle : expression pittoresque et spéciale à notre
évangéliste (du reste, chacun des trois narrateurs ajoute ici quelque trait particulier). La malade est étendue
sur son lit ; Jésus, debout auprès d'elle, se penche pour la toucher et la guérir. - Il commanda à la fièvre. Cette
belle personnification faisait dire à S. Basile : « S. Luc parle d'une manière figurée, comme d'un
commandement adressé à un être intelligent » (Ct. D. Thom.). Comp. 8, 24. - Elle les servait. Le pronom au
pluriel indique que Jésus n'était pas seul : nous savons par S. Marc que ses quatre premiers disciples, Pierre
et André, Jacques et Jean, l'accompagnaient.