Luc 5, 24
Eh bien ! Afin que vous sachiez que le Fils de l’homme a autorité sur la terre pour pardonner les péchés, – Jésus s’adressa à celui qui était paralysé – je te le dis, lève-toi, prends ta civière et retourne dans ta maison. »
Eh bien ! Afin que vous sachiez que le Fils de l’homme a autorité sur la terre pour pardonner les péchés, – Jésus s’adressa à celui qui était paralysé – je te le dis, lève-toi, prends ta civière et retourne dans ta maison. »
A la question que leur adressait Notre-Seigneur, les Pharisiens et les Scribes n'eurent rien à répondre. Il
reprit donc après une courte pause : Afin que vous sachiez… Comme on l'a dit, un miracle ainsi annoncé
prend la valeur d'une importante démonstration. « Il montrait assez par ce fait même et par ces paroles, que
s'il accomplissait ces œuvres sur les corps, c'était afin d'amener les hommes à croire qu'il délivrait les âmes
par la rémission des péchés ; en d'autres termes, il voulait par sa puissance visible inspirer la foi à sa
puissance invisible », S. Aug., Exp ad Rom, §23. Sur le titre Fils de l'homme, voyez l'Évangile selon S.
Matth., p. 161 et s. - Il dit au paralytique… Le récit devient aussi vivant que la scène même. Du reste, en cet
endroit il varie à peine dans les trois synoptiques, preuve que la tradition avait conservé parfaitement le
souvenir du prodige et de toutes ses circonstances.
La libération et le salut qu'apporte le Royaume de Dieu atteignent la personne humaine dans ses aspects physiques et spirituels. Deux gestes caractérisent la mission de Jésus: guérir et pardonner. Ses nombreuses guérisons montrent sa grande compassion en face de la misère humaine; mais elles signifient aussi qu'il n'y aura plus, dans le Royaume, ni maladies ni souffrances et que, dès le début, la mission tend à libérer les personnes de leurs maux. Dans la perspective de Jésus, les guérisons sont également signes du salut spirituel, c`est-à-dire de la libération du péché. En accomplissant des gestes de guérison, Jésus invite à la foi, à la conversion et au désir du pardon (cf. Lc 5, 24). Quand est reçu le don de la foi, la guérison pousse à aller plus loin: elle introduit dans le salut (cf. Lc 18, 42-43). Les gestes de libération de la possession du démon, mal suprême et symbole du péché et de la rébellion contre Dieu, sont des signes que « le Royaume de Dieu est arrivé jusqu'à vous » (Mt 12, 28).