Luc 9, 29
Pendant qu’il priait, l’aspect de son visage devint autre, et son vêtement devint d’une blancheur éblouissante.
Pendant qu’il priait, l’aspect de son visage devint autre, et son vêtement devint d’une blancheur éblouissante.
Pendant qu'il priait : répétition pleine d'emphase pour relever le
rapport qui exista entre le prodige et la prière de Jésus. Pendant que le Sauveur était plongé dans sa profonde
et mystérieuse oraison, sa personne devint tout à coup l'objet d'un merveilleux phénomène. Pour décrire la
particularité principale du miracle, S. Luc n'emploie pas le verbe métamorphoser, dont S. Matthieu et S.
Marc avaient fait usage : peut-être, comme on l'a dit, l'a-t-il évité à dessein, parce que les païens en abusaient
pour désigner les métamorphoses de leurs dieux, et qu'il voulait écarter de l'esprit de ses lecteurs tout
souvenir profane et superstitieux. Il a donc recours à une circonlocution, l'aspect de son visage devint tout
autre ; ce qu'il ne faut pas entendre d'un changement opéré dans les linéaments du visage, mais de l'éclat
surnaturel, de la beauté divine, qui firent resplendir la physionomie de Jésus. « La transformation ajoute de la
splendeur, mais ne fait pas disparaître la face », S. Jérôme. - Ses vêtements devinrent blancs et brillants, le
dernier mot signifiant littéralement : lançant des éclairs. « Il est transfiguré dans une clarté éblouissante,
convenable à Dieu; et même son vêtement de lumière émettait des rayons, et ressemblait à la foudre », S.
Cyrill. in Cat. graec. Patr. Le texte grec contient une préposition qui indique que la lumière éblouissante des
vêtements provenait du corps transfiguré de Jésus.