Luc 9, 32
Pierre et ses compagnons étaient accablés de sommeil ; mais, restant éveillés, ils virent la gloire de Jésus, et les deux hommes à ses côtés.
Pierre et ses compagnons étaient accablés de sommeil ; mais, restant éveillés, ils virent la gloire de Jésus, et les deux hommes à ses côtés.
Du Sauveur transfiguré et
de ses deux compagnons célestes, l'évangéliste nous ramène aux apôtres. Le premier trait, appesantis par le
sommeil, semble indiquer que le miracle de la Transfiguration eut lieu pendant la nuit (cfr. v. 37). Néanmoins
il est possible, suivant l'excellente réflexion de S. Jean Chrysostome et de S. Ambroise, que S. Luc n'ait pas
tant voulu signaler ici une somnolence naturelle que l'espèce de torpeur dans laquelle les sens humains sont
quelquefois plongés par la vue des divins phénomènes. - S'éveillant. Cette traduction est contestée par divers
philologues qui, s'appuyant d'une part sur l'étymologie et de l'autre sur les auteurs classiques, donnent à notre
verbe le sens de demeurer éveillé. D'après eux et les commentateurs qui se sont inspirés de leur avis, les
apôtres auraient donc dominé à l'aide de vigoureux efforts le sommeil qui les envahissait. Mais la version de
la Vulgate a encore de nombreux défenseurs : elle est du reste beaucoup plus naturelle. Ajoutons que le grec
du Nouveau Testament, comme celui des Septante, n'est pas toujours d'accord avec celui des classiques, les
écrivains sacrés attribuant à certains mots des acceptions peu ou pas usitées en dehors de leurs livres. - Les
deux hommes qui étaient avec lui : trait pittoresque, qui nous fait connaître l'attitude de Jésus, de Moïse et
d'Élie.
Et se réveillant… sans doute par l’éclat de la lumière divine, ils virent, etc. Beaucoup de manuscrits de la Vulgate lisent vigilantes (au lieu de evigilitantes), qui correspond exactement au grec.