Luc 9, 39
et il arrive qu’un esprit s’empare de lui, pousse tout à coup des cris, le secoue de convulsions et le fait écumer ; il ne s’éloigne de lui qu’à grand-peine en le laissant tout brisé.
et il arrive qu’un esprit s’empare de lui, pousse tout à coup des cris, le secoue de convulsions et le fait écumer ; il ne s’éloigne de lui qu’à grand-peine en le laissant tout brisé.
Le pauvre
père essaie d'exciter davantage encore la pitié de Jésus par une peinture énergique des terribles crises qui
saisissaient fréquemment son fils. - Un esprit se saisit de lui. La maladie nerveuse dont souffrait l'enfant était
donc la conséquence d'une possession démoniaque. - Aussitôt il pousse des cris (trait spécial). Remarquez le
brusque changement des sujets, si conforme aux sentiments émus du suppliant. « Cris » retombe en effet sur
le malade et non sur le démon. - Il le renverse et l'agite. Il n'y a qu'un verbe dans le texte grec, qui a le sens
de tordre, tourmenter. - En le faisant écumer. Paulus Aegineta, l'un des derniers médecins illustres de
l'antiquité, cite, dans sa description de l'épilepsie, plusieurs circonstances qui présentent une grande analogie
avec le triste tableau tracé de concert par les trois synoptiques : « L’épilepsie est une convulsion de tout le
corps, empêchant les actions normales. Cette maladie affecte surtout les enfants, mais aussi, et fortement, les
adolescents. Quand apparaissent les symptômes de la maladie, l’épileptique tombe par terre, entre en
convulsions, et il exprime parfois des paroles incohérentes. Le plus important de tous les signes est la bave
qui sort de sa bouche. ». L'enfant était donc vraisemblablement épileptique ; mais l'évangéliste médecin
n'hésite pas à reconnaître ici quelque chose de plus que le mal physique. - A peine le quitte-il après l'avoir
déchiré. Nouvelle particularité de S. Luc, pour clore le tableau.