Luc 9, 51

Comme s’accomplissait le temps où il allait être enlevé au ciel, Jésus, le visage déterminé, prit la route de Jérusalem.

Comme s’accomplissait le temps où il allait être enlevé au ciel, Jésus, le visage déterminé, prit la route de Jérusalem.
Louis-Claude Fillion
La narration du voyage s'ouvre par une expression solennelle et mystérieuse : Lorsque les jours où il devait être enlevé du monde approchaient. Le verbe enlevé est employé à plusieurs reprises pour désigner l'Ascension glorieuse de Notre-Seigneur Jésus-Christ (cfr. Marc. 16, 19 ; Act. 1, 2 ; 11, 22 ; 1 Tim. 3, 16), de même qu'il l'avait été par les Septante pour représenter celle d'Élie (4 Reg. 2, 11 ; 1 Mach. 2, 58 ; Eccli. 48, 9). Sa signification littérale a donc été bien rendue par la Vulgate. Sans doute Jésus n'arrivera aux splendeurs du ciel que par les ignominies et les souffrances du Calvaire ; mais il contemplait toutes choses à travers sa sublime consommation, et l'évangéliste entre admirablement dans sa pensée. Cfr. Joan. 13, 33 ; Suicer, Thesaurus. - Il prit un visage assuré… Nouvelle locution solennelle, qui nous rappelle d'une part le vaillant portrait du Serviteur souffrant tracé par Isaïe, 50, 7 : « j’ai rendu ma face dure comme pierre : je sais que je ne serai pas confondu », de l'autre un détail frappant de S. Marc., 10, 32 : « Les disciples étaient en route pour monter à Jérusalem ; Jésus marchait devant eux ; ils étaient saisis de frayeur, et ceux qui suivaient étaient aussi dans la crainte » (voyez le commentaire). Cfr. Hebr. 12, 2. Jésus est en marche vers Jérusalem, sachant bien quels maux l'y attendent, et pourtant il s'y dirige avec un esprit noble et droit (S. Jérôme, Epist. 51 ad. Algas., quaest. 5), prêt à affronter tous les dangers.
Fulcran Vigouroux
Il fixa son visage ; il tourna sa face, il se mit en chemin pour aller à Jérusalem.
Catéchisme de l'Église catholique
" Or, comme approchait le temps où il devait être emporté de ce monde, Jésus prit résolument le chemin de Jérusalem " (Lc 9, 51 ; cf. Jn 13, 1). Par cette décision, il signifiait qu’il montait à Jérusalem prêt à mourir. A trois reprises il avait annoncé sa passion et sa Résurrection (cf. Mc 8, 31-33 ; 9, 31-32 ; 10, 32-34). En se dirigeant vers Jérusalem, il dit : " Il ne convient pas qu’un prophète périsse hors de Jérusalem " (Lc 13, 33).